selon Trichet L'Italie n'est pas dans la même situation que la Grèce et a fait montre d'une certaine résistance dans la situation difficile du moment, estime le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet. "En particulier, l'Italie a été capable de contenir son déficit public annuel", explique-t-il dans un entretien publié par Il Sole 24 Ore. Jean-Claude Trichet réaffirme qu'une faillite de la Grèce est hors de question "au vu des décisions prises par le gouvernement grec pour réduire son déficit public et des déclarations des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro". Il ajoute qu'un "accord bipartisan clair est nécessaire pour les pays qui désirent entrer dans la zone euro". "Il n'est pas possible d'entrer et de sortir de la zone euro comme on le fait d'un autobus", résume-t-il. "Un défaut de paiement de la Grèce est hors de question", a asséné le président de la Banque centrale européenne. Sur les marchés, les taux d'intérêts sur la dette grecque ont battu des records, à plus de 7,5% sur les obligations à 10 ans. Les investisseurs s'inquiètent d'un risque de défaut de la Grèce et cherchent à tester les limites à partir desquelles un plan d'aide européen serait déclenché . Jean-Claude Trichet a pour sa part qualifié ce plan de "fonctionnel", se félicitant des déclarations des chefs d'Etat. "Personne ne devrait prendre à la légère la décision prise par tous les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro", a-t-il déclaré. "C'est un très, très, sérieux engagement. ( ) Je ne commenterais pas les interprétations qu'en a faites le marché ." Quelles conditions sont nécessaires pour une entrée en vigueur de l'aide européennes, s'est vu demander le président de la BCE ? "L'activation de prêts européens en faveur de la Grèce relève d'une décision du gouvernement grec lui-même", a-t-il répondu, refusant de préciser quelles seraient les conditions qui entraîneraient le lancement d'un plan d'aide. "Si l'aide est demandée, nous verrons alors comment s'organisera la réponse. Mais la BCE sera très vigilante à ce que les Etats membres endossent au mieux leurs responsabilités." Dans tous les cas, le plan européen tel qu'il est conçu n'est pas une subvention versée gratuitement à la Grèce, a insisté en substance le président de la BCE. "Le taux d'intérêt [qui sera réclamé à la Grèce par les Etats membres] devrait au minimum refléter le coût de refinancement des Etats européens", a-t-il ajouté. Quant à la question de l'implication du Fonds monétaire international (FMI) dans ce plan d'aide, auquel la BCE semblait opposée, Jean-Claude Trichet a arrondi les angles.Notons que les inquiétudes renouvelées sur la situation financière de la Grèce ont lourdement pesé jeudi sur les marchés actions européens et américains en dépit des propos rassurants du président de la BCE - qui ont permis à l'euro de remonter la pente - mais aussi des autorités grecques et allemandes. La monnaie unique, est repassée momentanément sous le seuil de 1,33 dollar en Europe, se rapprochant de son plus bas niveau de l'année face au dollar, touché à 1,3267 dollar. Mais il est ensuite remonté pour se traiter en légère hausse face au dollar.