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La situation du marché du gaz au cœur des entretiens M. Khelil évoque avec le secrétaire américain adjoint à l'Energie la coopération algéro-américaine
Le marché du gaz a été au centre des discussions qu'a eu l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil avec son homoloque américain Daniel Poneman mardi au siège du département d'Etat américain à l'Energie. Il faut dire que le marché mondial du gaz a été complètement bouleversé suite à l'entrée en ligne d'un trouble-fête nommé Gaz non conventionnel ou gaz de Schiste. La production de ce type de gaz est devenue une proportion très importante de la production totale de gaz américaine qui était sur le déclin. Elle a été la cause d'une forte baisse du prix du gaz dans le pays et a affecté de ce fait la rentabilité des mégaprojets du Golfe persique et de leurs usines de liquéfaction très coûteuses. Aussi, les inquiétudes à propos de la menace que représentent les gaz non conventionnels ne cessent de grandir chez les grands producteurs de gaz naturel. L'Algérie et la Russie affichent certaines appréhensions. C'est dans ce contexte justement que le géant russe Gazprom s'est dit inquiet de perdre des marchés à cause de la hausse inattendue de la production gazière aux Etats-Unis, favorisée par de nouvelles techniques d'extraction. Aussi, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a affirmé, récemment, que les contrats d'exportation de gaz naturel à long terme des pays producteurs "sont confrontés à une réelle menace" et que le Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) devrait réagir aux mutations du marché gazier mondial. M. Khelil a expliqué que le marché mondial du gaz a connu de grands changements en une courte période, ajoutant qu'actuellement, ''l'offre dépasse la demande et les prix du gaz dans les marchés des contrats spot et à terme ont reculé à de faibles niveaux, et une menace réelle existe pour les contrats d'exportation de gaz à long terme". Il convient de signaler que le gaz non conventionnel représente à peine 4 % des réserves mondiales de gaz, selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Mais il a assuré 12 % des volumes produits dans le monde l'an dernier. En 2030, le gaz non conventionnel devrait représenter près de 60 % de la production américaine de gaz, contre à peine 30% en 2000, selon l'AIE. Le marché spot de GNL enregistre depuis 2009 une baisse importante des prix en raison de la hausse inattendue de la production gazière aux Etats-Unis, grand consommateur de cette énergie, favorisée par de nouvelles techniques d'extraction. Notons également que le département américain de l'Énergie s'apprête à nettement réviser à la baisse la production de gaz du pays, surestimée en raison d'un processus de collecte des données inadapté. Les statistiques mensuelles sont extrapolées à partir des volumes communiqués par les plus grandes sociétés du secteur, sans prendre en compte les plus petits producteurs. Le département de l'Énergie "prévoit de changer sa méthodologie ce mois-ci, avec pour conséquence une révision à la baisse importante dans certaines régions. Notons enfin que M. Khelil, qui a effectué une visite de travail aux Etat-Unis du 2 au 6 avril, a pris part également aux travaux du forum d'affaires algéro-américain de l'énergie, conjointement organisé par l'ambassade d'Algérie aux Etats-Unis et le Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), a, par ailleurs, indiqué le ministère. Durant cette rencontre, le ministre a animé une conférence débat sur des thèmes liés aux opportunités de partenariat entre les sociétés algériennes et américaines dans les domaines des hydrocarbures et des énergies nouvelles et renouvelables, explique-t-on de même source.