le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a indiqué mercredi à Alger lors d'une réunion avec les professionnels de l'apiculture,qu'un dispositif est prévu pour développer l'apiculture à travers l'élaboration de contrats de performance servant à encadrer le soutien de l'Etat à cette filière. Dans ce sens le ministre a instruit les conservateurs des forêts de réunir les 23 coopératives apicoles existantes au niveau national pour élaborer ces contrats programmes qui porteront sur la production, la fourniture d'équipements, la formation et la labellisation. Selon M. Benaïssa, chaque coopérative souscrivant à cette démarche va devoir ouvrir à son niveau une section de formation et une unité de collecte de la production. Elle sera également tenue d'effectuer un travail de prospection sur chaque produit et sur ses spécificités en vue de l'inscrire dans le processus de labellisation des produits de terroir. A cet effet, il a chargé la Direction de la formation auprès de son département ministériel d'accompagner ces coopératives en matière de formation des apiculteurs. Les instituts scientifiques doivent, pour leur part, mettre leurs moyens (laboratoires et techniciens) à la disposition des professionnels et de procéder à la création, à leur niveau, de spécialités liées à l'apiculture. Concernant la question de l'assurance de cette activité soulevée par les professionnels présents à cette réunion, le ministre leur a suggéré de se concerter avec la CNMA-assurance pour mettre sur le marché des produits d'assurances adaptés à cette filière qui compte 200.000 apiculteurs. Concernant le volet financement, M. Benaïssa n'a pas écarté la possibilité d'étendre le crédit R'fig (prêt agricole sans intérêts), qui ne concerne actuellement que la céréaliculture et les dattes, à la filière apicole. A ce propos, il a tenu à préciser que désormais le soutien de l'Etat ira aux programmes c'est-à dire que "l'aide sera assujettie à la production, à fabrication de ruches ainsi qu'à la formation". La production nationale de miel a atteint 40.800 quintaux en 2009 contre 28.000 quintaux en 2007, selon le directeur de régulation et du développement des productions agricoles au ministère, Amar Assabah. Il faut dire que l'apiculture en Algérie possède de réelles possibilités de se développer eu égard aux immenses potentialités qui ne demandent qu'à être exploitées et certaines sources bibliographiques situent même ces potentialités entre 20.000 à 40.000 tonnes de miel/an. Le miel algérien doit être promu pour contrecarrer la concurrence déloyale du miel importé, vendu à bon marché et dont la qualité laisse souvent à désirer. Il existe différentes variétés de miel. Il y a celui fabriqué avec de la fleur d'oranger et des agrumes, qui est préconisé contre le rhume, ainsi que le miel d'eucalyptus. Le miel du jujubier est recommandé pour soigner les hépatites virales, l'ulcère et même certains types de diabète ! La gelée royale est conseillée surtout pour ceux qui souffrent de fatigue, d'amaigrissement, de vieillissement prématuré, d'anorexie, d'alcoolisme et autres maladies cardio-vasculaires.