Le Salon des activités maritimes et du littoral, le Simmer, est organisé pour la première fois et durera quatre jours, du 15 au 18 avril, au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex) par Fomexpo, dont le directeur est M. Mohamed Saf, qui a voulu apporter sa contribution à une tâche qui existe dans le programme des pouvoirs publics à savoir le développement de l'économie maritime. Car l'économie maritime de l'Algérie dépend de la performance de la chaîne de transport maritime. En effet, Fomexpo, en partenariat avec la Safex, a travaillé pour la mise en place d'un espace dédié entièrement aux professionnels de la mer, donc aux nombreux métiers qui tirent profits des activités maritimes. Par ailleurs, le Simmer a pour objectif de faire sortir de l'ombre toute la filière maritime soutenue par une multitude de métiers qui sont liés les uns aux autres à travers une plate-forme qui montre l'importance des activités maritimes pour l'économie nationale. Pour information, ce salon est ouvert aux entreprises algériennes et étrangères qui activent dans le domaine maritime. Cela dit, 35 exposants ont été au rendez-vous dans le but d'exposer leurs projets, et qui sont venus de par le monde notamment les entreprises portuaires de Béjaïa et Skikda, le chantier de construction navale Houbzi qui est fondé en 2006 et qui veille à concevoir des bateaux de pêche ou de plaisance solides dans le strict respect des règles de l'art. En outre, Voith Turbo, qui est une entreprise allemande, tout comme Verital et Sarl Nomiso étaient aussi au rendez-vous et bien d'autres. Pour rappel, l'Algérie dispose d'une façade de 1200 km, en plus, 95% de son commerce extérieur dont le transport est assuré par la voie maritime soit 80 millions de tonnes qui transitent par les trois ports pétroliers : Arzew, Skikda et Béjaïa. Les importations représentent 20 millions de tonnes notamment les vracs alimentaires, les produits manufacturés et les produits industriels. Ce trafic transite par les trois ports polyfonctionnels suivants : Oran, Alger et Annaba. Soit un déséquilibre flagrant et important entre les importations et les exportations, car les ports polyfonctionnels connaissent un retard important, par contre, les ports pétroliers, en dépit de leur adéquation avec la nature du trafic, ne créent pas la même valeur ajoutée que celle des ports polyfonctionnels. D'autre part, les chaînes de transport en direction de notre pays demeurent fractionnées, vu les difficultés du transport terrestre des marchandises qui reste un obstacle au transport porte-à-porte entre les compagnies des deux rives. Ceci dit, l'Algérie bénéficie tout de même d'une bonne couverture de la part des armateurs européens comme la CMA-CGM, MSC, Taros et bien d'autres qui assurent des liaisons directes depuis le Nord de la Méditerranée. Cependant, l'Algérie, étant consciente des faiblesses de ses ports, a adopté une politique d'investissement et de modernisation des ports qui s'étale jusqu'en 2015.