Au moins 50 personnes ont été tuées et 106 autres ont été blessées, hier, dans six attentats antichiites à Bagdad, selon un bilan révisé par une source au sein du ministère de l'Intérieur. En précédent bilan faisait état de 32 morts et 85 blessés. Trois attentats ont visé des mosquées chiites. Au début de la prière du vendredi, vers 12H30 (09H30 GMT), trois personnes ont été tuées et 14 blessées par l'explosion d'une voiture piégée en face de la mosquée chiite Abdel Hadi Chalabi, du nom du père de l'homme politique Ahmad Chalabi, dans le quartier nord de Hourriya, selon cette source. Une autre voiture a explosé près de la mosquée chiite Mohsen al-Hakim, à al-Amine, dans l'est de Bagdad, faisant huit morts et 23 blessés. Un engin piégé placé derrière la mosquée chiite al-Sadrein, à Zaafaraniya, dans le centre de la ville, a fait six blessés. Par ailleurs, un autre voiture piégée a visé un marché près de la rue Haïfa, également dans le centre de la capitale, faisant sept blessés. Le bureau de l'imam Moqtada al-Sadr à Bagdad a été pris pour cible hier dans une triple attaque à la voiture piégée, qui a fait 25 morts et quelque 150 blessés, selon des sources policière et hospitalière irakiennes. Dans le quartier chiite de Sadr City, à Bagdad, deux voitures piégées, ainsi qu'une bombe placée en bord de route ont explosé à proximité du siège de l'imam radical Moqtada al-Sadr à 13h30 heure locale (9h30 GMT). Ses sympathisants utilisent le bâtiment pour leur prière du vendredi. Deux responsables de la police et des médecins des hôpitaux Sadr et Imam Ali environnants ont fait état de 25 morts et quelque 150 blessés dans ce tripla attentat. Cet attentat est le dernier d'une série d'attentats meurtriers qui a fait plus de 44 morts et blessés au moins 200 autres personnes vendredi en Irak, visant notamment des mosquées chiites à l'heure où les fidèles se rendaient à la prière. Ces violences interviennent plusieurs jours après que les autorités irakiennes aient annoncé avoir tué deux dirigeants d'al-Qaïda, portant un coup sérieux à l'insurrection.