Trois mois après l'application des nouvelles mesures du code de la route, qui sont pour le moins coercitives, le nombre d'accidents de la route a sensiblement diminué. La police nationale a établi des statistiques confirmant cette tendance. Invité de la rédaction de la radio chaîne III, le commissaire Aïssa Naïli, a mis en avant justement les chiffres qui montrent que la courbe descendant a été enclenchée. " Nous avons enregistré 34% d'accidents de moins, moins de 36% de blessés et 19% de décès en moins, en trois mois seulement ", a-t-il dit. Des résultats obtenus grâce à une intense campagne de sensibilisation et d'information lancée par les services de sécurité en coordination avec les médias nationaux. Mais il y a surtout, reconnaît le commissaire Aïssa Naïli, la mise en place d'un arsenal juridique qui aggrave les sanctions, ce qui a amené les automobilistes à " changer de comportement ". Des dispositions qui font état par exemple de contraventions suivies de pénalités entre " 2 000 et 6 000 dinars selon le degré de la contravention qui est de 1 à 4 comme la vitesse excessive ou la non présentation du permis de conduire ". Pour le commissaire Naïli, les nouvelles mesures sont " claires et précises et plus la contravention est dangereuse plus la sanction est lourde". Dans ce registre, il rappelle l'application d'amendes entre " 10 000 et 50 000 dinars et lorsqu'il y a délit routier, les services de sécurité engagent des procédures judiciaires ". Autant de mesures qui donnent espoir à la DGSN de voir le nombre d'accident et de morts diminuer davantage à la fin de l'année. " Nous espérons enregistrer moins de morts sur nos routes ", a souligné le commissaire Aïssa Naïli qui, en analysant les nouvelles statistiques du premier trimestre, annonce que le nombre de décès sera en dessous des 4 000 de l'année dernière, c'est-à-dire entre " 3 000 et 35 000 morts ". Néanmoins, cela reste beaucoup pour un pays qui dispose d'un parc automobile de 5 millions de voitures seulement. Le commissaire Naïli, estime, d'ailleurs, qu'il reste beaucoup à faire, notamment en matière de signalisation, car sur " 500 carrefours à Alger, 20 seulement sont équipés de feux de signalisation ". Des efforts sont donc indispensables pour rendre la circulation plus fluide en attendant l'application d'autres mesures annoncées par le ministère des Transports, comme l'instauration du permis à point et le " chrono tachygraphe qui surveille la fatigue des chauffeurs de véhicules poids lourd qui sera incessamment mis en place", a affirmé le commissaire Naïli.