La 31e session de l'assemblée générale de l'Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) et la 36e session du conseil exécutif de cette organisation se sont ouverts hier à Alger. Cette session qui se tient sur invitation de l'Algérie, aborde plusieurs thèmes en relation avec l'activité de l'organisation, à savoir la sécurité alimentaire dans les pays arabes, le suivi de l'exécution d'une stratégie de développement agricole arabe durable pour les deux prochaines décennies, la déclaration de Riyad pour le renforcement de la coopération arabe à même de faire face à la crise alimentaire mondiale, le débat sur l'évolution du développement agricole, le programme alimentaire arabe ainsi que d'autres thèmes inhérents aux domaines financier, administratif et technique. Le monde arabe fait face à une insécurité alimentaire galopante a estimé le directeur général de l'OADA Tarik Ibn Moussa Azedjali Ce dernier a d'ailleurs présenteé un rapport détaillé relatif aux réalisations de l'organisation durant les 30 et 31ème sessions de l'assemblée générale et le suivi de l'exécution des décisions de cette dernière , Il exposera également un rapport concernant les principaux événements sur la scène arabe et internationale pouvant avoir un impact sur le secteur agricole arabe en général en évoquant le manque d'investissement , la sécheresse et les changements climatiques . Il faut savoir que cette session intervient dans un contexte mondial marqué par l'encouragement, à toutes les échelles, du développement de l'agriculture pour contrecarrer la famine qui touche une grande partie de la population mondiale. L'Algérie a mis en place un programme agricole important, qu'elle est en train de renforcer aujourd'hui, à même de produire plus et réduire au maximum ses importations agroalimentaires. Les récentes estimations de la FAO indiquent que 923 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim d'une manière chronique (sous-alimentées), soit 75 millions de plus par rapport aux 848 millions, des estimations de 2005. Les estimations provisoires de 2009 avancent le chiffre de plus de un milliard de personnes, en raison des conséquences de l'augmentation vertigineuse des prix des produits alimentaires qui touchent beaucoup plus les pauvres et les personnes vulnérables. Au plan régional, l'Asie et l'Afrique subsaharienne comptent le plus grand nombre de personnes sous-alimentées, soit 90 % des personnes qui souffrent de la faim dans le monde. En effet, l'Afrique subsaharienne compte 200 millions de personnes sous-alimentées, soit 30 % du nombre de la population totale. Quinze à seize pays de l'Afrique subsaharienne ont un taux de prévalence de la faim qui dépasse les 35 %. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les estimations de la FAO indiquent que 7,8 % de la population totale font partie de la catégorie des personnes sous-alimentées. Tant que la crise économique mondiale persiste et les prix des produits alimentaires continuent de grimper, la majeure partie des pays en développement, principalement en Afrique subsaharienne, auront beaucoup de difficultés à baisser de 50 %, d'ici 2015, le nombre de personnes qui souffrent de la faim. On constate que le déficit alimentaire a contraint plusieurs pays en Afrique subsaharienne notamment et dans le monde arabe à devenir tributaire de l'aide alimentaire, ce qui crée un cercle vicieux de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire. Le règlement conjoint du problème de la sécurité alimentaire, grâce aux ressources considérables dont regorgent ces régions, est une des principales raisons de la mise en place de la coopération afro- arabe en 1977 au Caire, Une réunion ministérielle conjointe Afro Arabe sur le développement de l'agriculture et la sécurité alimentaire s'est tenue rappelons le à Sharm El Scheik en février dernier. La réunion de l'Oada quant à elle se poursuivra à Alger jusqu'au 29 du mois en cours. Sont également à l'ordre de cette session plusieurs débats concernant le développement agricole dans la région et l'adoption du plan du travail pour les deux prochaines années.