Le conseiller à l'Agence nationale de la gestion du microcrédit (Agem), M. Mourad Oubad, a indiqué, hier, que plus de 4 000 microentreprises ont été réalisées par des promoteurs âgés de 60 ans et plus dans le cadre du dispositif de cette agence. En effet, 4 587 microentreprises ont été réalisées par des promoteurs âgés de 60 et plus dans le cadre de l'Angem et qui ont généré 6 900 emplois directs au niveau national, à la fin du mois de mars dernier, en précisant qu'environ 3,15 % des bénéficiaires du microcrédit sont des promoteurs de 60 ans et plus, dont 58 % sont des femmes. Cependant, M. Oubad a souligné que le chiffre global de ces micro-entreprises, créées par un financement mixte (Angem et bénéficiaire) dans le cadre des prêts non-rémunérés, a été réalisé notamment dans le domaine de la petite industrie, en l'occurrence l'industrie alimentaire, l'agriculture et dans le secteur du BTPH (maçonnerie, plomberie, etc.). Par ailleurs, une étude nationale d'impact sur le microcrédit sera réalisée d'ici septembre par un bureau d'études après le lancement d'un appel d'offres. D'autre part, la directrice générale de la famille et de la cohésion sociale, auprès du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Mme Khadidja Laâdjel, a déclaré que des mesures destinées à renforcer la prise en charge de plus de 2,5 millions de personnes âgées en Algérie seront mises en application au cours de l'année 2010, et ce, dans le seul but de garantir l'amélioration de la situation de cette frange de la société dans les domaines notamment réglementaires, sanitaires et social. Mme Laâdjel a précisé, à l'occasion de la Journée nationale des personnes âgées, qui est célébrée le 27 avril de chaque année, que des services pilotes à savoir d'aide, de soutien et d'accompagnement de personnes âgées à domicile seront mis en place avec l'organisation de rencontres périodiques d'évaluation des actions de prise en charge au niveau des foyers pour personnes âgées et/ou handicapées (FPAH). Selon son point de vue, "vieillir dignement loin des contraintes économiques, des problèmes de santé et des affres de l'oubli, imposés par la disparition progressive de la famille élargie", représente l'un des objectifs qui sont tracés au profit de cette frange de population. Dans ce contexte, la directrice générale a indiqué qu'un projet de mise en place d'un Conseil national de suivi des actions entreprises pour la protection et le bien-être des personnes âgées, qui sera un organe permanent de propositions, est en "cours d'élaboration". Il devra notamment contribuer à la définition des éléments déterminant la politique nationale 2010-2014 en faveur de cette catégorie de population. En outre, elle a ajouté que la création d'un institut national d'études et de recherches est également envisagée et ce, pour réaliser des formations et publier de la documentation liée aux personnes âgées. En plus du renforcement de la prise en charge de ces personnes, ces mesures portent non seulement sur l'aménagement d'espaces de rencontres et d'échanges avec les personnes âgées, mais aussi sur le développement d'activités à leur profit ainsi que le renforcement des institutions médico-sociales pour l'accompagnement des personnes âgées dépendantes. D'ailleurs, que l'instauration dans le futur d'une pension au profit des personnes âgées, Mme Laâdjel a déclaré que le lancement d'un dispositif d'accueil par les familles bénévoles de cette frange de population est également, à titre expérimental, inscrit dans la série de mesures pour l'année en cours. En ce qui concerne le volet réglementaire, la protection des personnes âgées par l'Etat transparaît à travers une série de projets de loi visant à garantir les droits de cette catégorie de la société. A cet effet, le projet de loi relatif à la protection et la promotion des personnes âgées prévoit leur prise en charge en assurant un cadre de vie plus ou moins adéquat. Entre autres mesures, le projet prévoit des peines de prison et des amendes à l'encontre des enfants qui abandonnent leurs parents. Cela dit, la responsable a affirmé qu'autant de mesures favorables ont été initiées dans ce cadre pour préserver la dignité des personnes âgées et améliorer ainsi la qualité des prestations qui leur sont destinées, notamment le régime de la sécurité sociale et l'ouverture de foyers. D'ailleurs, environ 8 établissements d'accueil de personnes âgées sont en cours de réalisation au niveau des wilayas de Biskra, Tamanrasset, Tébessa, Alger, Oran, El-Oued, Souk-Ahras et Ghardaïa, a-t-elle annoncé. Actuellement, 32 foyers à l'échelle nationale sont fonctionnels et sont répartis sur 25 wilayas pour accueillir les personnes âgées qui n'ont pas d'attache familiale. A titre d'information, ces foyers accueillent 2 123 pensionnaires, dont 1 462 personnes âgées handicapées. D'autres établissements sont gérés par le mouvement associatif au niveau de quelques wilayas.