L'économie américaine a connu une croissance solide de 3,2% au premier trimestre de cette année, portée par la plus forte hausse de la consommation depuis trois ans, selon les estimations initiales communiquées vendredi par le département américain du commerce. Le président Barack Obama a estimé que ces derniers chiffres montrent que les Etats-Unis avancent dans la bonne décision, saluant "une borne importante sur le chemin de la reprise". C'est le troisième trimestre consécutif de hausse du Produit intérieur brut (PIB) enregistré aux Etats-Unis qui se remettent de la plus forte et la plus longue récession depuis les années 30. Mais le taux de croissance reste plus faible que les 5,6% du dernier trimestre de l'an dernier. Au premier trimestre, la croissance a été soutenue par la consommation. Les consommateurs ont accru leur dépenses de 3,6%, le meilleur résultat depuis début 2007, juste avant la crise. Au dernier trimestre, la progression n'était que de 1,6%. Si la croissance paraît avoir ralenti au premier trimestre, la reprise s'est en fait renforcée dans la mesure où les deux tiers de la hausse du PIB au quatrième trimestre 2009 avaient résulté d'un effet comptable provoqué par le simple ralentissement des déstockages d'entreprises. Cette fois-ci, la consommation des ménages a retrouvé son rôle traditionnel de moteur de l'économie américaine, en progressant de 3,6 %, sa plus forte hausse depuis le premier trimestre 2007, ce qui a assuré 80 % de la croissance du pays. Mais la progression des ventes finales, qui donne une idée du soutien réel de la demande, n'a augmenté qu'assez faiblement, à 1,6 %. Elle a même ralenti par rapport au trimestre précédent. La publication des chiffres du PIB a eu lieu deux jours après une réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), qui a décidé de maintenir encore aussi longtemps que nécessaire son taux quasi nul en vigueur depuis la mi-décembre 2008, afin de continuer à soutenir la croissance au maximum en abaissant le coût du crédit au minimum. Pour la Fed, le risque de rechute de l'activité semble désormais passé, mais de fortes entraves continuent de peser sur la croissance : le niveau élevé du chômage, la progression lente des revenus, la baisse du patrimoine immobilier des ménages et la difficulté d'obtenir des crédits. Le président Barak Obama a réaffirmé dans ce sens que les efforts pour aider à la création de nouveaux emplois restent sa principale préoccupation. "Nous avons encore un long chemin à parcourir sur notre route vers la relance", a indiqué Obama. "Mais nous allons continuer de faire tout notre possible pour aider nos entreprises". Il s'agit du troisième trimestre consécutif de croissance aux Etats-Unis. Le chômage, situé actuellement à 9,7 %, devrait rester élevé en 2010.