Ainsi, les participants au 4e séminaire méditerranéen sur l'agriculture, tenu lundi à Sétif, ont expliqué avec "exactitude et dans le moindre détail" les méthodes à mettre en œuvre pour réussir l'introduction directe de la graine dans le sol, une technique scientifiquement connue sous l'appellation de semis direct. L'expérience des pays leaders en la matière fait l'objet d'un "diagnostic cartésien" qui devra par la suite constituer une feuille de route pour les agriculteurs algériens "tentés" par l'option du semis direct. La version moderne de cette technique utilisée durant la préhistoire et qui a donné ses fruits dans les pays de l'Amérique du Nord, devrait avoir un impact positif sur l'état des terres agricoles du pays qui commencent à être affaiblies par le phénomène de l'érosion du sol, a indiqué Saïd Mahnane, président de l'association "Trait d'union". Le "syndrome d'insuffisance de la fertilité" est dû essentiellement à l'utilisation massive et sans répit des charrues, a souligné ce spécialiste, précisant que le manque de matières organiques est "également responsable". Aussi, le semis direct et les techniques culturales simplifiées (TCS), deux procédés modernes utilisés dans les campagnes labours-semailles, "doivent constituer une alternative aux méthodes conventionnelles". Ces modes d'intervention sont "fiables" et "peuvent donc être généralisés en toute confiance" en remplacement du système conventionnel et archaïque utilisé dans les labours-semailles, un système lourd, long, coûteux, pénible, moins rentable et exigeant de nombreux intervenants. Initié conjointement par l'association "Trait d'union" et la direction des services agricoles (DSA) de Sétif, le séminaire de trois jours vise à orienter les agriculteurs sur les nouvelles techniques culturales simplifiées utilisées en agriculture, ont indiqué les organisateurs. En plus de spécialistes en agriculture représentant l'ensemble des wilayas de l'est du pays, plusieurs experts et techniciens en semis direct, venus de Tunisie, du Maroc, de Libye, de Syrie, de France, du Portugal et d'Espagne, participent à cette rencontre organisée à l'Institut de formation professionnelle (IFP) de Ain Tebinet, à l'Est de Sétif.