Le Forum des chefs d'entreprise est assailli depuis quelques jours par des démissions de grandes entreprises dues, selon les responsables du FCE, à sa position vis-à-vis de la nouvelle politique gouvernementale. A cet effet, M Reda Hamiani, président de l'organisation patronale, a indiqué à TSA qu'"une moyenne de quinze entreprises publiques ont quitté le Forum des chefs d'entreprise (FCE) depuis mercredi dernier". Il a ajouté, dans ce sens, que "ces démissions sont dues dans leur majorité à ses récentes critiques de la nouvelle politique économique du gouvernement". S'agissant du même contexte, M. Reda Hamiani, a affirmé qu'"un certain nombre d'entreprises publiques comme Air Algérie, SNVI ou Socothyd, ont démissionné du Forum. On le déplore et on le regrette, mais on l'accepte. Nous sommes très respectueux des décisions prises. Avec le temps, nous avons fini par ne plus faire de différence entre le public et le privé au sein de notre organisation ". Aussi, selon le même responsable, "les vraies raisons qui ont poussé ces entreprises à quitter le FCE ne sont pas encore connues, mais nous supposons qu'elles sont liées à nos prises de position sur la nouvelle politique du gouvernement. Nous avons adopté une attitude raisonnable en confirmant la position du Forum sur l'avenir de l'entreprise algérienne. Cette position n'a peut-être pas été comprise. Nous avons voulu nous asseoir autour d'une table avec nos responsables économiques pour discuter des allègements des procédures et opérer le distinguo entre importateurs et producteurs créateurs de richesses et d'emplois. Nous nous attendions à des signes positifs pour rendre plus fluides les échanges avec nos partenaires étrangers". Concernant la nouvelle politique du gouvernement, M. Hamiani affirme que "les portes du FCE restent ouvertes aux entreprises publiques démissionnaires" . Tout en ajoutant que "le FCE est dans son rôle de donner son avis sur la nouvelle politique économique du gouvernement". " Je ne pense pas avoir dépassé mes prérogatives. Nous avons attiré l'attention du gouvernement sur l'alourdissement de notre économie alors qu'on pouvait faire mieux. Nous ne sommes pas dans l'opposition. Nous ne souhaitons pas non plus alimenter la polémique. Mais il faudrait qu'on se prépare à l'après-pétrole et à la mondialisation. Armer nos entreprises pour qu'elles puissent créer de la richesse. Nous allons continuer notre travail pour que le dialogue avec les autorités soit plus serein et plus constructif sur les enjeux économiques, l'avenir de l'entreprise algérienne et le positionnement de notre pays à l'international", a conclu M. Hamiani dans ce contexte.