Une séparation traduit toujours le refus de continuer à partager les mêmes conditions, à cohabiter ensemble et à regarder ensemble dans la même direction pour des projets communs. La question pourrait toujours se poser de savoir à quelles raisons obéit la séparation du secteur public et du secteur privé, soit une sortie collective des entreprises publiques du forum des chefs d'entreprise du secteur privé. Le fait qu'il s'agit de l'ensemble des entreprises publiques autorise à penser que la décision n'est pas prise par les chefs des entreprises du secteur public en toute autonomie. Serait-ce parce que le Forum, par le biais de son président, de surcroît chef d'une entreprise privée, a semblé engager les deux secteurs dans la critique pourtant " constructive " de la politique économique engagée par le gouvernement qu'en réaction il y eut la décision d'une " désertion " du secteur public ? Les représentants du secteur public (ou alors ceux qui les auraient instruits à cet effet) pensaient-ils que des raisons politiques avaient motivé la critique formulée à l'égard du gouvernement ? Quelle serait alors la mission assignée aux chefs des entreprises publiques à l'intérieur de ce Forum ? Cette séparation induit de fait la possibilité, ou plutôt la volonté, de ne pas donner une suite concrète à une proposition dans le sens d'une innovation par le biais de la conclusion d'un partenariat " secteur public-secteur privé ". Cette recommandation, qui est en fait une innovation, mériterait certainement une étude approfondie au nom de l'intérêt général, plus particulièrement dans ce contexte probablement durable de la réduction fort importante du flux des IDE.