Encore une fois, les cendres du volcan islandais fait parler de lui et perturbe pour la seconde fois en quelques semaines le transport aérien mondial. La progression des cendres a contraint plusieurs compagnies internationales à annuler des centaines de vols. La compagnie nationale Air Algérie n'est pas en reste, et même si les annulations n'étaient pas au programme, du moins jusqu'à hier matin, sauf un vol reporté vers Istamboul, " le suivi de la situation ne s'est pas estompé depuis le 16 avril dernier ", a précisé le commandant Boualem Annad, chef d'exploitation à Air Algérie et président de la cellule de crise. Globalement, il a affirmé que les vols d'Air Algérie se déroulent normalement. Néanmoins, " l'alerte 1 n'est jamais levée par précaution ", a déclaré le commandant Annad, invité, hier, de la Chaîne III de la Radio nationale, ajoutant qu' " on aurait pu faire mieux au niveau de la cellule, qui reste une expérience bénéfique". " Nous avons enregistré quelques ratés et nous aurions du redéployer quelques vols s'il y avait assez d'informations ", reconnaît le commandant Annad. Actuellement, un travail de " collecte d'information trois fois par jour se fait au niveau de la cellule de veille qui les transmets au centre d'opération qui aura la tâche de décider", a-t-il dit. Le commandant Annad a tenu à préciser, également, qu'à la différence d'avril dernier, date de l'apparition des premières cendres où la gestion de la crise était menée directement pas les Etats qui avaient décidé de l'annulation des vols, cette fois la mission est confiée directement aux compagnies et aéroports qui jugeront de la reprise ou non du trafic aérien. Des annulations jugées " excessives " par le commandant Annad et les Etats qui ont surestimé la menace, ont cédé face à la pression des compagnies, vu les pertes énormes qu'elles avaient enregistré et les résultats rassurants des essais effectués. Par ailleurs, le comandant Annad n'a pas exclu la progression des poussières de cendres vers l'Algérie d'autant que le Maroc est déjà touché. Interrogé sur la première perturbation, survenue entre les 16 et 21 Avril, et ses conséquences financières sur la compagnie aérienne, il souligné que le travail d'évaluation se poursuit toujours, notamment pour ce qui est des pertes directes comme pour ce qui est du fret, le coût du parking avion et la prise en charge des passagers. Concernant les pertes directes, elles sont estimées à " 220 millions de dinars après l'annulation de 90 vols, alors que 19 000 passagers étaient en rade ".