Le séisme de 5,2 sur l'échelle de Richter survenu vendredi à 13h 30 dans la localité de Beni Ilmane (M'sila), n'a pas épargné la localité de Es-Sama administrativement rattachée à la commune de Ben-daoud (Bordj Bou-Arréridj), située à moins de trois kilomètres du centre de la réplique. Selon les premiers constats relevés en présence du wali de Bordj Bou-Arréridj, qui a personnellement présidé l'opération de recensement des habitations touchées, 51 habitations ont subi d'importants dégâts. Le chef de l'exécutif de la wilaya, a directement pris contact avec les familles sinistrées dont la plupart ont quitté leur domicile sous la panique, s'est engagé à les prendre en charge. Prenant lui-même la direction des opérations, le wali, na pas manqué de s'engager auprès des familles sinistrés quant à l'attribution d'une aide dans le cadre de l'habitat rural. Hier une autre réplique d'une magnitude de 5,1 sur l'échelle de Richter est survenu à 7h50. Aucune victime n'est à signaler selon les autorités locales, alors que des habitations précaires se sont effondrées. Lors de ses déplacements vendredi, samedi et dimanche à Es-Sama, le wali de Bordj Bou-Arréridj, s'est rapproché de chaque famille sinistrée afin de les tranquilliser en ce qui concerne la sauvegarde de leurs biens, affirmant devant les populations de la localité que c'est là la mission principale des pouvoirs publics. Dans cette optique, le plan Orsec a été décrété par le wali. Ce dernier lors d'une réunion d'urgence avec les autorités. Le plan Orsec défini comme étant un dispositif organisationnel conformément à la réglementation en vigueur, et selon le wali " un outil indispensable aux responsables au niveau de la région pour la gestion de cette catastrophe et la prise encharge des sinistrés ". En ce sens, la wilaya a acheminé sur place des vivres, des tentes, des équipes médicales et même des psychologues pour atténuer la panique qui a envahi les habitants. Hier, le wali de Bordj Bou-Arréridj dans une déclaration au Maghreb, a souligné l'implication de l'ensemble des responsables au niveau de la wilaya et des communes et leur présence dans les différents modules afin dit-il d'accorder suffisamment d'intérêt à l'élaboration et au suivi des plans de secours à la localité d'Es-Sama. A cet effet, le commandement des opérations installé se trouve depuis vendredi à Es-Sama pour s'informer de la situation, la reconnaissance des lieux, l'évaluation de l'ampleur des dégâts. Dans ce contexte, 14 modules d'intervention ont été mis en place (secours et sauvetage sécurité et ordre public- soins médicaux, évacuation et hygiène expertise et conseils- matériels et équipements divers-liaisons et telecommunications-information-recasement provisoire-approvisionnement, alimentation et secours en nature- transport-hydraulique-énergie-travaux publics- et évaluation et bilan). Il convient de signaler que ce séisme a été ressenti dans les autres communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj notamment celles situées dans la région sud et ouest. Le séisme de Beni Ilmane a pour rappel été suivi hier par trois répliques survenues à 2h50 (3,4), 3h51 (4,2) et 6h52 (5,0), selon le bulletin du CRAAG. Aussi, il est établi que les séismes importants modifient les contraintes à l'intérieur de la croûte terrestre ; ce phénomène est d'autant plus important que la magnitude est élevée. Les répliques sont la conséquence de cette modification des contraintes. Elles se produisent sur la faille où le séisme majeur a eu lieu, avec des mécanismes similaires, peu de temps après le choc principal et peuvent durer plusieurs mois. Cependant, il arrive que les modifications de contraintes déclenchent d'autres types de séismes, qui ne sont plus forcément sur le plan de faille principal et peuvent avoir des mécanismes différents. C'est le cas du séisme de Beni-Ilmane.