L'Hypertension artérielle est le mal du siècle et les Algériens sont loin d'échapper à ce fléau. En effet, nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à souffrir de ce mal. Une situation qui pousse les organisateurs des 29e journées scientifiques du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine à se pencher dès aujourd'hui sur cette maladie. Initiée par le Conseil scientifique du CHU en coordination avec la faculté de médecine, cette rencontre de trois jours qui revient après une absence de 17 ans, entend "relancer la mobilisation de la communauté médicale autour de la recherche, de la formation et des soins", a indiqué le Pr. Daoud Roula, président du comité scientifique de ces assises nationales qui coïncident avec la célébration, cette année, du 50e anniversaire de la fondation de l'Ecole de Médecine de Constantine. Le Pr. Roula qui est également responsable du service de médecine interne du CHU, a indiqué dans ce contexte que cet événement permet de diffuser et d'échanger des connaissances sur les thèmes retenus entre les participants des CHU de Constantine, d'Alger, de Sétif et de Batna, et d'activer davantage la formation médicale continue au profit des étudiants résidents et des doctorants. Les deux pathologies "fréquentes choisies comme thèmes à ces prochaines assises posent de sérieux problèmes de santé publique en Algérie et dans le monde", a précisé le Pr. Roula, affirmant que l'hypertension constitue un facteur de risque cardiovasculaire majeur puisque le quart, voire le tiers de la population algérienne adulte serait concerné. Les angiocholites, également considérées comme une pathologie fréquente compte tenu de la forte prévalence des obstructions des voies biliaires, sont des maladies dont la prise en charge est parfois complexe, a relevé de son côté le Pr. Tayeb Moulahoum, président du comité d'organisation de ce séminaire national qui portait auparavant le nom de "Journées médicochirurgicales de Constantine". Le Pr. Moulahoum, médecin chef de service de parasitologie du CHU a précisé que ces angiocholites sont une pathologie multidisciplinaire par excellence, puisqu'elles impliquent tout autant le chirurgien que le radiologue, l'expert en infectiologie, l'anatomopathologiste, le réanimateur, le gastro-entérologue et l'interniste. Des communications orales et affichées, axées sur les thèmes retenus, sont prévues au programme de ces journées scientifiques dont les débats seront élargis à des interventions libres, a encore précisé le spécialiste en médecine interne du CHU de Constantine.