Docteur Abderrahmane MEBTOUL, professeur d'Université Expert International 1- Dépenses publiques 2004/2009 et perspectives 2010/2014 Le programme de soutien à la relance économique selon les différents conseils de gouvernement est passé successivement de 55 milliards de dollars fin 2004, à 100 milliards de dollars fin 2005 ( le justificatif était des enveloppes additionnelles pour les hauts plateaux et le Sud) puis fin 2006 à 140 milliards de dollars et a été clôturé selon les déclarations officielles reprises par l'APS fin 2009 à plus de 200 milliards de dollars( 15.000 milliards de dinars ) dont plus de 70% allant aux infrastructures . Le programme d'investissements publics retenu pour la période allant de 2010 à 2014 implique des engagements financiers de l'ordre de 21.214 milliards de DA (ou l'équivalent de 286 milliards de dollars) et concerne deux volets, à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l'eau, pour un montant de 9.700 milliards de DA (équivalent à 130 milliards de dollars), soit 46% et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11.534 milliards de DA (soit l'équivalent de près de 156 milliards de dollars). Qu'en sera-t-il des restes à réaliser pour les nouveaux projets inscrits au 31812/2004 si la même gestion défectueuse persiste ? Par ailleurs, à la lumière du calcul des ventilations budgétaires, je constate la même tendance que celle de 2004/2009 avec plus de 70% allant aux infrastructures. La par tallant aux infrastructures et non pas à la ressource humaine proprement dire dépasse les 70% pour la rubrique éducation nationale , 852 milliards DA , l'enseignement supérieur, 868 milliards DA , 178 milliards DA à l'enseignement et la formation professionnelle , 250 milliards DA et seulement 100 milliards DA consacrés au développement de la recherche scientifique, alors que l'élément fondamental est l'amélioration de la qualité devant miser sur la revalorisation de la ressource humaine. Autre aspect ayant trait à l'entreprise dont les PMI/PME avec seulement. 100 milliards DA dont 16 milliards DA destinés à l'accompagnement de la création des petites et moyennes entreprises, 80 milliards DA dédiés à l'appui au programme national de mise à niveau de 20.000 PME, sous forme d'aides directes ou de bonification de crédits bancaires, encore que les crédits bancaires ainsi bonifiés pourraient atteindre 300 milliards DA, mais a t- on une vision statique ou dynamique d'entreprises nouvelles performantes dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux car en ce XXIème siècle l'autarcie est une utopie ? Seule satisfaction, pour peu que cela se répercute sur la production et la productivité, plus de 1000 milliards DA destinés à l'Agriculture et un secteur névralgique, les ressources en eau, qui a bénéficié de plus de 2 000 milliards DA. Quant au secteur névralgique de l'Energie en précisant que les investissements lourds Sonatrach/ Sonelgaz, selon les prévisions du MEM sont estimés à 65 milliards de dollars pour Sonatrach et plus de 15 milliards de dollars pour Sonelgaz soit près de 80 milliards de dollars -6000 milliards de dinars -pour cette période, il a bénéficié de plus de 350 milliards DA pour le raccordement de foyers au réseau de gaz naturel et de foyers ruraux à l'électricité. Pour ce faire une idée du bilan, et améliorer la gestion ce qui suppose de préciser le cout initial des projets en 2004 et ceux clôturées fin 2009 par rapport aux standards internationaux, et les justifications de ces différentes réévaluations, il y a lieu d'évaluer son impact sur le taux de croissance, le taux de chômage et le pouvoir d'achat des citoyens (enquêtes entre la répartition du revenu et modèle de consommation par couches sociales pour déterminera l'indice de concentration) en termes réels et non fictifs et selon une vision dynamique à moyen et long terme pour préparer l'après hydrocarbures. Concernant la ventilation financière, il ya lieu de distinguer nettement : -la partie devises et la partie dinars, - la part des marchés octroyés aux étrangers (ont-ils contribués à l'accumulation du savoir faire organisationnel et technologique ou est ce des contrats clefs en main) avec leur apport en fonds propres et la part couverte par les banques algériennes, - le flux de l'investissement direct étranger plus transfert de capitaux vers l'Algérie ( le seul document opératoire étant la balance de paiement et non pas la balance commerciale tenant compte du transfert de capitaux vers l'Algérie mais également la sortie de capitaux en dehors de l'Algérie, - la part aux nationaux (privé et public) , en distinguant également l'autofinancement et les emprunts auprès des banques en précisant qu'en 2009 les banques publiques représentent 90% du financement de l'économie ( 100% projets publics, et 78%projets privés), la part des banques privées nationales et internationales ne dépassant pas 10% . Par ailleurs le bilan implique de retracer les recettes d'exportation, -de Sonatrach (98% du total) c'est-à-dire de raisonner en flux car les entrées se font périodiquement fonction du volume exportable, du cours du brent et du gaz qui représente, 1/3 des recettes, pondéré par l'évolution de l'inflation mondiale et le cours du dollar, - de calculer l'évolution des réserves de change dues aux exportations algériennes en incluant les intérêts pour la partie déposée à l'étranger, - devant soustraire les sorties dues aux importations de biens de consommation. Le résultat final donne un solde disponible pouvant être utilisée pour l'investissement public en soustrayant l'autofinancement de Sonatrach pour voir ce qui reste pour les autres secteurs. En procédant d'une manière itérative entre 2010/2014 , selon plusieurs scenarios de l'évolution du cours des hydrocarbures , des cours euro/dollar l'on pourra alors savoir si ce programme pourra se réaliser soit en puisant dans les réserves de change ou pas étant entendu qu'il ya lieu d'introduire la donne de lutte luttant contre le gaspillage car le divorce objectifs moyens de réalisation comme le montre l'importance des restes à réaliser (RAR) entre 2004/2009 occasionne le gaspillage, la mauvaise gestion, et la corruption, d'où l'importance de la mise en place des mécanisme de régulation , du contrôle impliquant la société civile, le parlement, et les organes techniques comme la cour des comptes ,l' IGF sans parler du contrôle routinier des services de sécurité.