Dans le cadre du programme d'investissements publics pour la période 2010-2014, adopté par le Conseil des ministres le 24 mai dernier, le secteur de la santé a bénéficié d'une enveloppe financière de 619 milliards de DA. Cette somme est destinée à la réalisation de 172 hôpitaux, 45 complexes spécialisés de santé, 377 polycliniques, 1.000 salles de soins, 17 écoles de formation paramédicales, et plus de 70 établissements spécialisés au bénéfice des handicapés. Pour réduire les écarts sanitaires entre les wilayas sur le plan des soins spécialisés il est prévu la réalisation d'instituts, d'hôpitaux ou d'établissements hospitaliers spécialisés (EHS) et de structures de proximité spécialisées. Toutefois, il est à signaler que ces opérations seront entamées selon leur importance. Le programme quinquennal envisage aussi l'amélioration de l'accessibilité aux soins primaires et secondaires, vu qu'à l'horizon 2015, 254 polycliniques et 34 800 lits sont nécessaires. Il est à rappeler que les infrastructures hospitalières existantes dans le pays sont de l'ordre de 13 centres hospitalo-universitaires (CHU), un établissement hospitalo-universitaire (EHU), 5 établissements hospitaliers (EH), 68 établissements hospitaliers spécialisés (EHS) et 195 établissements publics hospitaliers (EPH) dans le pays. Ce tissu hospitalier est renforcé par des structures regroupées au sein d'établissements publics de santé de proximité (EPSP), au nombre de 271, et qui ont, sous leur autorité, un tissu de 988 polycliniques avec lits de maternité (3 556 lits), 387 polycliniques sans lits et 5 376 salles de soins. Le nombre de lits publics est de 63 680. Selon un bilan du ministère de la Santé, les crédits budgétaires alloués au secteur public de santé ont été multipliés par 4 entre 2000 et 2009. Les crédits budgétaires, de fonctionnement (80%) et d'équipement (20%), du secteur public de santé ont été au total de l'ordre de 22 milliards de DA, et de 38 milliards de dinars de contribution CNAS. En matière de démographie et de population, il est à constater une augmentation constante de l'espérance de vie à la naissance égale à 75,5 ans en 2007. L'impact de ces efforts se traduit par une "meilleure" prise en charge du secteur. Ce qui " nous situe dans la moyenne des pays développés", estime le ministère. Comme il est à signaler un recul "constant" de la mortalité, infantile, qui est passée de 39,4 décès pour mille naissances vivantes en 1999 à 26,2 en 2007. En matière d'épidémiologie, il a été enregistré une "baisse remarquable" des maladies transmissibles et constaté une prépondérance des maladies non transmissibles qui représentent actuellement 60% des causes de décès contre 30% pour les maladies transmissibles et 10% pour les morts violentes. En revanche, les ratios nationaux en 2009 sont de 1 généraliste pour 1 457 habitants, 1 spécialiste pour 2 052 habitants, 1 pharmacien pour 4 492 habitants, 1 chirurgien-dentiste pour 3 241 habitants et 1 paramédical pour 370 habitants.