L'Algérie a accordé une aide alimentaire de 15.000 tonnes de riz d'une valeur de 10 millions de dollars à six pays africains fortement affectés par la sécheresse, a indiqué mercredi le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel. Cette aide a bénéficié à la Mauritanie, au Mali, au Niger, eu Tchad, au Zimbabwe et à l'Ethiopie, a précisé M. Messahel à l'agence algérienne APS. "Cette action qui n'est pas étrangère aux valeurs du peuple algérien, au regard des relations très fortes qui le lient aux peuples frères de notre continent, est un nouveau témoignage de la solidarité agissante et de la participation de l'Algérie à l'œuvre d'émancipation de l'Afrique ainsi qu'à son développement économique et social", a précisé M. Messahel. Il a en outre rappelé que "l'Algérie, fidèle aux principes qui ont guidé son combat pour son indépendance et consciente d'une communauté de destin avec les peuples africains, a œuvré avec constance et détermination, par le passé, pour la libération des pays du continent du colonialisme et de l'Apartheid et qu'elle continue aujourd'hui avec la même détermination et une grande conviction à défendre les intérêts de l'Afrique dans les foras internationaux". Cette aide alimentaire que vient de fournir "l'Algérie à certains pays frères qui connaissent une situation climatique très critique, et qui n'est pas la première en son genre, illustre parfaitement sa disponibilité permanente, son engagement constant et son devoir de solidarité qu'elle a toujours montré à l'égard des peuples de notre continent et des pays en développement en général" à-t-il soutenu. Le ministre délégué a, par ailleurs, affirmé que "les problèmes du continent demeurent au centre des préoccupations de l'Algérie qui a eu l'honneur, à travers la personne du président Bouteflika, de coordonner à maintes reprises la position et l'action de l'Afrique dans les enceintes internationales". "Notre pays, qui a formé avec ses propres moyens plus de 45000 cadres africains depuis l'indépendance et qui assurent maintenant avec compétence de hautes fonctions dans leurs pays respectifs, a contribué ainsi, et de manière concrète et substantielle à la formation des ressources humaines nécessaires au développement économique et social de notre continent comme elle a œuvré d'ailleurs au rapprochement culturel des peuples africains", a-t-il ajouté tout en soulignant que l'Algérie a été "le seul et unique pays africain à avoir organisé à ce jour, deux festivals panafricains qui ont montré au monde la diversité et la richesse de l'héritage culturel de notre continent". "Consciente des multiples défis auxquels est confrontée l'Afrique et de la nécessité de donner un nouvel élan à l'action de développement du continent, l'Algérie, grâce a la vision du président Bouteflika, a été l'un des pays fondateurs du nouveau partenariat du développement de l'Afrique (Nepad) qui constitue un cadre stratégique du développement global pour accélérer la coopération et l'intégration entre les pays africains, tout en jetant les bases d'un nouveau partenariat avec le reste du monde", a souligné M. Messahel. Il a indiqué dans ce contexte que "l'Algérie a initié des projets structurants à caractère sous régional notamment avec les pays de son environnement immédiat telle que l'autoroute Est-Ouest, la transsaharienne, la connexion du réseau routier avec la Libye ainsi que la prise en charge de l'étude technico-économique de la route devant relier Tindouf à la ville mauritanienne de Choum". "Cette démarche du président de la République témoigne de l'engagement de l'Algérie de concrétiser les objectifs du Nepad, créant ainsi les fondements solides d'une intégration régionale et continentale" a précisé M. Messahel. Il a également relevé que l'existence de commissions mixtes qui se tiennent régulièrement et de multiples accords multisectoriels atteste de la volonté de notre pays de développer et de renforcer ses relations économiques, commerciales et culturelles avec les pays de notre continent dans le cadre d'une coopération multiforme mutuellement bénéfique". M. Messahel a de plus souligné que "l'Algérie n'hésite pas à assumer ses obligations et ses engagements quand il s'agit de promouvoir la paix et la sécurité en Afrique. Les nombreuses actions menées et les efforts consentis dans ce cadre, que ce soit au sein de l'Union africaine ou à titre bilatéral, font de l'Algérie "un des pays qui ont le plus œuvré au règlement des crises, au maintien et à la restauration de la paix sur notre continent", a-t-il dit. Il a ajouté en conclusion que l'Algérie "a joué un rôle de premier plan dans la formulation d'une politique africaine efficiente en matière de lutte antiterroriste ainsi que dans celle de la gestion de la migration et des changements climatiques, défis majeurs auxquels se trouve confronté le continent africain". Notons d'un autre côté que la Commission européenne a alloué hier 24 millions d'euros supplémentaires pour aider plus de sept millions de personnes vulnérables victimes de la crise alimentaire au Niger, au Tchad, au Burkina Faso et dans le nord du Nigeria. Ces nouveaux fonds permettront de financer davantage d'opérations dans les secteurs de la nutrition et de la santé, et notamment des programmes d'alimentation complémentaire générale, le dépistage et le traitement de la malnutrition aiguë des enfants, l'accès gratuit aux soins de santé en cas d'urgence et des services de santé mobiles pour les populations pastorales, a indiqué la Commission européenne.* Cette aide financera la fourniture d'une aide alimentaire d'urgence entre deux récoltes, pendant la période dite "de soudure", et l'acheminement de semences, dans la perspective de la principale saison agricole de 2010. Ses principaux bénéficiaires sont les franges les plus vulnérables de la population qui ne sont pas encore prises en charge par les opérations humanitaires en cours. La priorité continuera d'aller aux enfants de moins de cinq ans gravement sous-alimentés, ainsi qu'aux femmes enceintes et allaitantes.