Selon l'agence APS, la Jordanie, qui participe avec quelque 80 sociétés sur une surface de 1000 m2, est l'invité d'honneur cette année à la 43e Foire internationale d'Alger. Dans ce sens, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a salué, lors de la cérémonie d'inauguration de la (FIA), la participation jordanienne, souhaitant davantage de coopération bilatérale entre les deux pays dans plusieurs secteurs. Aussi, M. Ouyahia a souligné que "l'estime de la Jordanie a grandi dans le cœur des Algériens, notamment après l'accueil qu'elle a réservé sur son sol à nos ressortissants qui étaient otages du régime sioniste", a-t-il affirmé. Par ailleurs, en marge de l'ouverture de la Foire international d'Alger, une rencontre sur les possibilités de coopération bilatérale a été organisée entre les représentants des deux pays, celle-ci a vu la participation du ministre jordanien de l'Industrie et du Commerce, M. Amer El Hadidi et de l'ambassadeur de Jordanie à Alger, M. Turki Al-Khraisha. Dans ce sens, de nombreux investisseurs et représentants d'entreprises jordaniennes participant à cet événement ont qualifié de "prometteur" le marché algérien tout en manifestant leur souhait de prospecter le marché algérien dans le but de conclure d'éventuels accords de partenariat avec les entreprises algériennes. Ces opérateurs, faut-le noter, activent dans différents secteurs tels que les industries agroalimentaires, chimiques, plastiques, électroménagères, cosmétiques, matériaux de construction, meubles et habillement ainsi que les prestations bancaires et médicales. En outre, un important investisseur dans le secteur de l'habillement à Amman a estimé que "la similitude des coutumes et de la religion entre les deux peuples algérien et jordanien ouvre de grandes opportunités d'investissement dans le marché algérien". Pour sa part, le directeur de l'entreprise jordanienne de développement des projets économiques, M. Yaaroub Al-Koudat, a affirmé que son pays "ne considère pas l'Algérie comme un simple marché et qu'il oeuvre à élargir les investissements directs dans le but de créer un partenariat stratégique entre les deux pays". A ce propos, M. Al-Koudat a cité comme exemple l'investissement jordanien dans le domaine de l'industrie des médicaments en Algérie, soulignant que "l'investissement dans ce créneau précisément ne se mesure pas au montant investi mais à la valeur ajoutée réalisée". Quant au secrétaire général du ministère du Commerce, M. Safi Telli, celui-ci a déploré la limitation des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Jordanie en dépit de sa place de quatrième partenaire arabe non maghrébin après l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, précisant que ces échanges ne dépassaient pas 100 millions de dollars/an, avec un grand excédent en faveur de la Jordanie. N. I.