Un mémorandum d'entente dans le domaine des travaux publics dans le but, notamment de promouvoir les relations de partenariat entre les entreprises, laboratoires et bureaux d'études des deux pays, a été signé, hier, par l'Algérie et le Niger. Ce document a été paraphé par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, et le ministre nigérien de l'Equipement, Amadou Diallou, qui achève une visite de travail de trois jours en Algérie. Aux termes de cet accord, l'Algérie et le Niger ont convenu de favoriser la collaboration entre les institutions similaires des deux pays œuvrant dans le domaine des infrastructures de base, à l'effet de promouvoir la formation et le recyclage de leur potentiel humain. En outre, l'échange permanent d'information, de documentation et d'expérience scientifique et technique, les deux parties ont convenu, par la même occasion, de procéder à un échange d'experts dans le cadre de stages et séminaires de formation, et le perfectionnement des cadres. En effet, M. Ghoul s'exprimait à l'issue de la cérémonie de signature en soulignant que l'Algérie allait déployer davantage d'efforts dans le but de réaliser le dernier tronçon de la route transsaharienne (Alger-Lagos), situé sur le territoire nigérien (230 km), et dont les travaux devraient être entamés au début de l'année prochaine. Conçue dans le but de promouvoir la coopération Sud-Sud, la route transsaharienne, dont la partie située sur le territoire algérien (2.400 km), a été achevée en 2009 et a connu une nouvelle dynamique dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique "Nepad", rappelle-t-on. L'Algérie, qui a financé les études techniques du segment reliant Asamaka à Arlit (nord du Niger), "assurera la formation et l'encadrement des formateurs, et des ingénieurs nigériens spécialisés dans certaines filières des travaux publics", a-t-il ajouté. Par ailleurs, la convention permettra la poursuite de la coordination entre les deux pays dans la réalisation du dernier tronçon de la Transsaharienne, "de renforcer les échanges économiques bilatéraux, favoriser la stabilité et la sécurité dans la région, et de conférer un caractère stratégique à la coopération algéro-nigérienne", a poursuivi Ghoul. Pour sa part, le ministre nigérien a déclaré, tout en relevant l'importance du mémorandum d'entente, que sa visite en Algérie lui a permis de s'inspirer de l'expérience algérienne en matière de projets relevant du secteur des travaux publics et des infrastructures de transport. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a souligné lundi à Alger que le projet de la transsaharienne, qui reliera l'Afrique du Nord à l'Afrique de l'Ouest, aura des "retombées bénéfiques" pour l'Algérie et le Niger ainsi que pour tout le continent Africain. "La transsaharienne va permettre à toute la région de l'Afrique du Nord et de l'Afrique de l'Ouest de vivre une nouvelle situation grâce, notamment au potentiel économique que peut apporter ce projet", a indique M. Messahel à l'issue des entretiens qu'il a eu avec le ministre nigérien de l'Equipement, Diallo Amadou. "Cette infrastructure, qui reliera Alger à Lagos à travers 4600 km, aura certainement de retombées bénéfiques pour l'Algérie et le Niger et démontre également que l'Afrique peut réaliser des projets d'une telle envergure", a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministre nigérien a salué "le rôle déterminant que l'Algérie a joué pour la réussite de la table ronde, consacrée au financement du projet, qui s'est déroulée le 19 mai à Niamey (Niger)". "Je suis venu pour transmettre les remerciements des autorités nigériennes aux autorités algériennes, notamment au président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, qui tenait personnellement à la réussite de ce projet", a-t-il ajouté.