L'Algérie déploiera davantage d'efforts pour réaliser le dernier tronçon nigérien (230 km) de la route transsaharienne, qui doit relier Alger à Lagos, au Nigeria, et dont les travaux devraient être entamés au début de 2011, a déclaré hier le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, cité par l'APS.L'Algérie, qui a financé les études techniques de ce tronçon nigérien reliant Asamaka à Arlit (nord du Niger), «assurera la formation et l'encadrement des formateurs et des ingénieurs nigériens spécialisés dans certaines filières des travaux publics», a ajouté M. Ghoul, à la suite de la signature, hier à Alger, d'un mémorandum d'entente dans le domaine des travaux publics. Ce mémorandum, paraphé par le ministre algérien des Travaux publics, Amar Ghoul, et le ministre nigérien de l'Equipement, Amadou Diallou, qui achève une visite de travail de trois jours en Algérie, devrait permettre de promouvoir notamment des relations de partenariat entre les entreprises, laboratoires et bureaux d'études des deux pays. En vertu de cet accord, l'Algérie et le Niger ont convenu de favoriser la collaboration entre les institutions similaires des deux pays œuvrant dans le domaine des infrastructures de base, à l'effet de promouvoir la formation et le recyclage de leur potentiel humain. Outre l'échange permanent d'informations, de documentation et d'expérience scientifique et technique, les deux parties ont convenu, par la même occasion, de procéder à un échange d'experts dans le cadre de stages et séminaires de formation et la formation et le perfectionnement des cadres. Le projet de la transsaharienne, qui reliera l'Afrique du Nord à l'Afrique de l'Ouest, aura des «retombées bénéfiques» pour l'Algérie et le Niger ainsi que pour tout le continent africain, comme l'ont souligné les ministres des deux pays. «La transsaharienne va permettre à toute la région de l'Afrique du Nord et de l'Afrique de l'Ouest de vivre une nouvelle situation grâce, notamment, au potentiel économique que peut apporter ce projet», a indiqué le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines M. Abdelkader Messahel, à l'issue des entretiens qu'il a eus avec le ministre nigérien de l'Equipement, M. Diallo Amadou. «Cette infrastructure, qui reliera Alger à Lagos à travers 4 600 km, aura certainement des retombées bénéfiques pour l'Algérie et le Niger et démontre également que l'Afrique peut réaliser des projets d'une telle envergure», a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministre nigérien a salué «le rôle déterminant que l'Algérie a joué pour la réussite de la table ronde consacrée au financement du projet, qui s'est déroulée le 19 mai à Niamey (Niger)». Il a tenu, à cette occasion, à «transmettre les remerciements des autorités nigériennes aux autorités algériennes, notamment au président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, qui tenait personnellement à la réussite de ce projet», a-t-il souligné. A. R.