Le dernier tronçon de la Transsaharienne sera lancé en 2011 sur 223 km au Niger Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, et le ministre nigérien de l'Equipement, Amadou Dialou, ont signé hier, à Alger, un mémorandum d'entente entre les deux pays. «Afin de réaliser ce mémorandum, une somme de 80 millions de dinars a été dégagée par les bailleurs de fonds qui sont la Banques africaine de développement, le Fonds koweïtien, la Banque islamique de développement et la Badea, Banque arabe de développement en Afrique», a souligné le premier responsable du département des travaux publics. Ce montant permettra la réalisation du tronçon restant. Long de 223 km, ce tronçon reliera les deux villes de Arlit et Assamaka. Outre la poursuite des efforts, de coopération dans le cadre de la réalisation de la Transsaharienne, les deux parties ont convenu l'échange d'expérience en matière d'études de construction, de l'exploitation et de la gestion des infrastructures de base. Dans ce contexte, un comité de suivi a également été installé. «Les travaux du tronçon en question devront être lancés durant la période de fin 2010 et début 2011», est-il annoncé par le ministre. Le mémorandum porte aussi sur la promotion des relations de partenariat entre les entreprises, laboratoires et bureaux d'études des deux pays ainsi que la formation et le perfectionnement des cadres nigérians en Algérie. Longue de quelque 4660 km et devant relier Alger à Lagos au Nigeria en passant par Niamey (Niger), la Transsaharienne qui a été longtemps une utopie, entre dans sa phase finale et les travaux de réalisation du dernier tronçon, situé dans le territoire du Niger, seront bientôt lancés. La route Transsaharienne, projet symbolique de l'Union panafricaine, est enfin sur la bonne voie, après plus de trente ans d'attente. La partie algérienne, qui s'étend sur 2400 kilomètres, est prête, avait déclaré en substance, fin avril dernier, le ministre des Travaux publics. «Nous avons achevé la dernière partie reliant Tamanrasset au Niger qui s'étend sur 415 kilomètres en 2009», avait-il expliqué. L'Algérie doit, en effet, affiner le projet en travaillant sur l'axe allant de l'est du pays (Skikda) jusqu'au Niger, en passant par les villes d'Illizi et de Djanet. L'Algérie a dépensé près de 70 milliards de dinars pour la réalisation de ce projet. De l'autre côté de la frontière, le Niger a accumulé du retard en raison d'un problème de financement. Cette route est importante sur le plan économique, sécuritaire, culturel et sociologique, selon les défenseurs du projet. Selon ces derniers, la Transsaharienne devra permettre de dynamiser les échanges commerciaux entre les pays africains. Elle est aussi un vecteur de paix et de sécurité, d'échanges et de brassage. «Une passerelle entre l'Afrique et les pays du Nord», assure Ghoul.