Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) envisage d'organiser, fin 2011, le premier forum gazier mondial regroupant aussi bien les pays membres que non membres du FPEG ainsi que les responsables de grandes compagnies énergétiques mondiales. Selon le secrétaire général du FPEG, Leonid Bokhanovski, la rencontre qui sera "d'une envergure exceptionnelle, réunira non seulement les représentants des pays exportateurs de gaz, mais aussi des Etats non membres du FPEG, ainsi que les patrons des principales compagnies pétrolières. Le responsable du FPEG a cependant indiqué que le lieu et la date de la rencontre n'ont pas encore été fixés, soulignant que plusieurs pays ont d'ores et déjà exprimé le désir d'y prendre part. Il faut dire que cette rencontre se tient dans un climat morose pour l'industrie gazière. En effet, les prévisions de production de gaz pour les cinq années à venir sont plutôt alarmantes : Alger prévoit en effet une dynamique molle sur le marché mondial du "combustible bleu". La demande globale de gaz ne devrait retrouver son niveau de 2008 qu'en 2013. Aussi cette demande est affectée par le développement des gaz conventionnels aux Etats-Unis, et devant être aggravée par le surplus de production qui va émaner de l'Australie à la faveur de développement des techniques d'extraction de gaz de schiste. Cette situation a donné naissance à de nouvelles pratiques commerciales sur le marché du GNL entraînant une concurrence entre pays producteurs qui ont augmenté leur production pour maintenir les niveaux de leurs recettes. Le marché gazier risque de rester tendu si la taxe sur les énergies fossiles venait à être instaurer ce qui va freiner l'introduction du GNL sur de nouveaux marchés. Le FPEG, créé en 2001 à Téhéran mais qui n'a été formalisé en tant qu'organisation que lors de la réunion ministérielle en décembre 2008 à Moscou, regroupe 11 pays membres (Algérie, Bolivie, Venezuela, Egypte, Iran, Qatar, Libye, Nigeria, Russie, Trinidad et Tobago, Guinée équatoriale), et trois pays observateurs (Kazakhstan, Pays-Bas, Norvège). Les pays membres du FPEG, qui a tenu sa dernière réunion ministérielle en avril dernier à Oran en marge de la 16e Conférence internationale du gaz (GNL-16), totalisent 70% des réserves mondiales de gaz et quelque 40% de la production.