Photo : APS Par Samira Imadalou A une semaine de la rencontre internationale sur le gaz (LNG 16) et de 10ème réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), les principaux producteurs de gaz se concertent. Hier, le ministre de l'Energie et des Mines et président en exercice du Forum, M. Chakib Khelil, s'est entretenu à Alger avec le secrétaire général du Forum, M. Leonid Bokhanovski, sur la préparation de ce rendez-vous prévu en marge du LNG 16. Les deux parties ont également abordé l'état du marché gazier international, un marché en pleine mutation, auquel devraient s'adapter les producteurs du gaz pour s'imposer en tant qu'«acteurs et non en tant que sources», comme a tenu à le souligner hier sur les ondes de la Chaîne III l'économiste Mourad Preure lors d'un débat sur la prochaine rencontre du GNL 16, qui se tiendra dans un contexte marqué par la réduction importante des besoins d'importation des Etats-Unis, le développement du GNL en Asie (notamment en Australie) et au Moyen-Orient. Des points que n'ont pas manqué de relever les experts. Car, faut–il le noter, les enjeux de cette rencontre sont d'une grande importance pour l'Algérie qui se retrouvera dans un proche avenir concurrencé par d'autres producteurs, à l'image du Qatar, sur le marché européen. L'adaptation aux nouvelles donnes énergétiques s'impose donc pour les membres du FGEP qui contrôlent 73% des réserves mondiales de gaz et 42% de la production gazière. Lors de la rencontre, le débat sera particulièrement axé sur cet aspect et globalement sur les intérêts des producteurs de gaz sur le marché mondial. Le bilan de l'offre et de la demande sera évalué par la même occasion. Notons qu'une étude initiée par l'Algérie et qualifiée «de très importante» par les pays membres a été entreprise. Selon un communiqué du ministère de l'Energie et des Mines, les conclusions de cette étude seront débattues à Oran par les ministres des pays membres du FPEG en vue d'établir «un plan d'action visant à élaborer une stratégie pour développer une véritable coordination entre pays membres afin d'anticiper les réactions des marchés gaziers». Les discussions entre les ministres des 11 pays membres du FPEG (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago et Venezuela), en présence de pays observateurs et des ministres invités, Yémen et Angola, s'annoncent donc chaudes. Toutefois, les divergences sont à éviter au sein du Forum dont la création remonte à 2001 à Téhéran. La naissance officielle dudit Forum, qui se veut une plate-forme d'étude, d'échange d'informations et d'expériences sur tous les segments de l'industrie gazière n'a été annoncée qu'en décembre 2008 à Moscou lors de la 7ème session ministérielle sanctionnée par l'adoption du statut du Forum et la désignation de Doha pour en abriter le siège.