L'espace aérien turc a été totalement fermé aux vols militaires israéliens, en réponse au raid meurtrier mené fin mai par l'armée israélienne contre une flottille d'aide pour Gaza, a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, cité lundi par la presse locale. "L'espace aérien de la Turquie est totalement fermé aux avions militaires israéliens. L'interdiction n'est pas appliquée pour un ou deux avions seulement. C'est une interdiction globale", a déclaré M. Davutoglu, dans une interview accordée au journal Hürriyet et publiée dans son édition de lundi. Selon le ministre, la décision, prise une semaine après le raid, pourrait également être renforcée pour inclure l'aviation civile. "Si des mesures ne sont pas prises (par Israël), le processus d'isolation continuera", a affirmé M. Davutoglu. "Nous savons ce que nous voulons. Nous sommes justes sur tous les plans. Nous suivrons strictement (cette voie) jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites", a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a menacé de rompre les relations diplomatiques avec Israël si l'Etat hébreu ne s'excuse pas pour son raid meurtrier. "Les Israéliens ont le choix : présenter des excuses ou reconnaître une enquête internationale et impartiale ainsi que sa conclusion. Sinon, nos relations diplomatiques seront rompues", a déclaré M. Davutoglu, cité lundi par le journal Hürriyet. Le ministre turc a fait cette remarque dans une interview accordée dimanche au journal. La Turquie a demandé une enquête internationale sur l'incident, dans lequel huit Turcs et un Américain d'origine turque ont été tués. Néanmoins, M. Davutoglu a ajouté que la Turquie acceptait également qu'une commission israélienne enquête sur l'incident. "Nous leur (Israéliens) proposons une issue. S'ils présentent des excuses sur la base des conclusions de leur propre enquête, cela nous conviendrait", a-t-il souligné. Toutefois, en réponse aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui avait déclaré la semaine dernière qu'Israël ne s'excuserait pas concernant cet incident, le ministre turc a déclaré : "Alors les relations ne seront jamais réparées". Si Israël ne veut pas présenter d'excuses, "ils devraient donc accepter une enquête internationale", et la Turquie "ne veut pas attendre la décision israélienne indéfiniment", a ajouté le chef de la diplomatie turque. ministre d'Etat égyptien chargé des affaires juridiques Mofied Shehab. Notons que pour sa part, le ministre d'Etat égyptien chargé des affaires juridiques Mofied Shehab a délaré hier que l'Egypte ne fermera jamais le point de passage de Rafah et ne fera jamais partie des tentatives visant à accroître les souffrances des Palestiniens. "Le terminal de Rafah restera ouvert aux Palestiniens et il n'y a aucune exigence pour toute surenchère sur l'appui égyptien au dossier palestinien", a indiqué le ministre lors de sa rencontre avec l'ambassadeur palestinien au Caire Barkat el-Fara, cité par l'agence de presse officielle MENA. M. Shehab a appelé les factions palestiniennes à signer le document de réconciliation proposé par l'Egypte pour mettre fin à la division intérieure. "Nous devons mettre de côté tous les différends internes pour promouvoir le processus de la paix", a-t-il ajouté. Notons enfin que le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a indiqué lundi que la visite d'une délégation ministérielle européenne dans la bande de Gaza, aurait lieu 'dans les prochaines semaines'. 'A cette occasion, nous verrons par nous-mêmes comment le blocus israélien a été allégé, et personnellement, j'espère qu'il sera complètement levé', a-t-il précisé.