Lors de la conférence nationale des directeurs de l'éducation visant la préparation de la prochaine rentrée scolaire, tenue jeudi, à Alger, le ministre de l'Education a affirmé que la décision portant sur l'obligation du port de tabliers unifiés par tous les élèves était irrévocable. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité du port du tablier par chaque élève ( bleu pour les garçons et rose pour les filles), en indiquant que son département a pris toutes les mesures nécessaires à la fourniture de ces tabliers en collaboration avec d'autres secteurs. En effet, le ministre a souhaité la contribution du secteur privé à la résolution du problème du tablier, à côté du secteur public qui a pu fournir jusque-là 500 000 unités. Il a appelé, également, les responsables de l'éducation à ne pas sanctionner les élèves n'ayant pas acheté les tabliers et à faire preuve de compréhension à l'égard des familles nécessiteuses. Dans ce sens, M. Benbouzid a expliqué cette décision par le souhait d'encourager et de promouvoir des valeurs comme la discipline, la bonne conduite et la bonne tenue à l'intérieur de l'école algérienne. Quant aux résultats de fin d'année des différents cycles, notamment du baccalauréat, le ministre les a également qualifiés de satisfaisants et honorables sauf qu'ils n'ont pas encore atteint les objectifs fixés dans le cadre de la réforme. Ainsi, il rappelé que les différents examens sont nationaux et sont organisés sous l'égide de l'Education nationale, et il estime que ces résultas sont le fruit de des efforts consentis par les élèves, les enseignants et les parents d'élèves. A ce titre, le ministre a affirmé que l'objectif du son département est d'optimiser le rendement et la qualité du système éducatif à travers la réalisation d'un haut taux de réussite dans les différents examens scolaires, notamment au baccalauréat, un taux espéré à élever à moyen terme à 70%. Cependant, afin d'équilibrer les résultats au niveau national, augmenter le taux de réussite dans certaines wilaya qui sont en bas de la liste et d'assurer une gestion irréprochable des différents examens, le ministre a appelé à l'installation d'organes au niveau de chaque direction de l'éducation, en collaboration avec les partenaires sociaux de l'éducation. Par la même occasion, le ministre a affirmé que son secteur sera doté à la prochaine rentrée scolaire (2010-2011) de 246 écoles primaires, 221 collèges d'enseignement moyen (CEM) et 123 lycées. Il a souligné ainsi la nécessité de réaliser davantage de lycées vu le nombre important des élèves de l'enseignement moyen à passer au secondaire. Pour pallier le problème de surcharge des classes dans l'ensemble des lycées à travers le territoire national, 500 nouveaux lycées seront réalisés, outre 400 autres en cours de réalisation dans le cadre du plan quinquennal. Ce problème sera réglé définitivement si l'objectif de réalisation de 900 lycées est atteint dans le cadre de ce plan, a estimé M. Benbouzid. Il est à noter également, que le ministre a évoqué plusieurs questions ayant trait à la prochaine rentrée scolaire, notamment la numérisation du secteur de l'éducation à travers la généralisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC). La bourse scolaire et la question de déperdition scolaire ont été soulevées par le ministre en préconisant, à l'égard de cette dernière, l'analyse des causes de ce phénomène qui touche les garçons en particulier. Par ailleurs, Benbouzid a souligné que le dossier des œuvres sociales ne relevait pas de son secteur, saluant toutefois les efforts déployés par son département pour améliorer la situation des personnels et des enseignants en matière d'augmentation des salaires. Dans le même contexte, le ministre a donné des instructions aux directeurs de l'éducation afin de procéder à des évaluations d'étape, notamment lorsqu'il s'agit des résultats obtenus en langues étrangères, soulevant le problème de la langue dans le système éducatif sachant que les notes les plus faibles en été enregistrées en langues, avec l'arabe à leur tête.