Les banques publiques réorientent leur créneau. En effet, après la Cnep-Banque qui se désengage partiellement du financement de l'immobilier au profit du crédit à la consommation, c'est au tour de la Badr d'élargir son offre en adoptant la formule du crédit immobilier. Toutefois, il faut noter que le développement du crédit immobilier a été suivi par des actions visant le renforcement des dispositifs de financement du logement et le développement de la promotion immobilière, la réduction des coûts de la transaction par l'allègement de la charge fiscale sur les transactions immobilières, la finalisation des textes légaux et réglementaires relatifs notamment à l'hypothèque légale, la titrisation des créances hypothécaires, l'enquête foncière, la formation spécialisée dans les domaines du droit immobilier et foncier, de l'enquête foncière ainsi que de l'évaluation immobilière. Dans un premier temps, le crédit sera destiné aux habitants des zones rurales, dira M. Boualem Djebbar P-DG de la Badr, sans pour autant préciser une échéance pour le lancement de ce nouveau produit. Ainsi, la Badr entrera de plain-pied dans le crédit immobilier qui étoffera ses offres. Vouée au financement des secteurs stratégiques tels que la pêche, l'agriculture, l'agroalimentaire, la transformation et l'emballage des boissons, cette banque s'aligne aujourd'hui sur d'autres créneaux de financement. "Il existe d'énormes besoins de financement dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche, mais nous sommes libres de continuer à concevoir les produits financiers adaptés avec les objectifs de la banque", souligne le P-DG. Le secteur privé non agricole représente 66% des engagements de la Badr, alors que le secteur public et privé agricole représente 53% de ces engagements. Les chiffres avancés par le premier responsable de la Badr font ressortir aussi que plus de 85% du portefeuille de la banque se trouvent dans cette nomenclature, 10% des ressources et 13% des produits proviennent des activités qui ne cadrent pas avec les nouvelles orientations de la banque en Algérie. L'orientation du ministère donnée à la Badr en matière de recentrage de son activité a donné naissance à une nomenclature comprenant plus de 300 filières d'activité. Il s'agit, entre autres, de l'agriculture, l'industrie agroalimentaire, l'industrie des boissons, de l'emballage, de la chaîne du froid, de la pêche, etc.