Les taux d'intérêt sur les prêts accordés pour l'acquisition d'un logement seront bonifiés. Ces taux seront portés en-dessous de 6%. La décision a été prise lors du conseil des ministres qui s'est déroulé dimanche. Les banques de la place se livrent depuis plusieurs mois à une véritable bataille pour attirer le plus grand nombre de clients. Quotité financée allant jusqu'à 125% du prix du bien, différé de remboursement pouvant atteindre un an, possibilité de rachat des anciens crédits, etc. Toutes les formules sont imaginées pour séduire le public. En ce qui concerne les taux, des banques proposent des taux d'intérêt de 6% allant à 9 %. Les taux d'intérêt ont subi de fortes pressions durant ces deux dernières années. Ceux du crédit au logement ont connu des baisses encourageantes. La bulle de l'immobilier finit par éclater et, avec la baisse des prix, certains découvrirent que le montant de leur crédit dépassait la valeur de leur résidence. D'autres s'aperçurent qu'à mesure que les taux d'intérêt augmentaient, ils ne pouvaient simplement plus payer les remboursements Face à une demande croissante, le gouvernement a tenté plusieurs formules -logement social, promotionnel, location-vente-, sans parvenir à résorber la crise. Pour accompagner ces formules d'acquisition, les banques ont été mises à contribution par le lancement sur le marché, du crédit immobilier. Mais, les taux d'intérêt sont jugés élevés. Actuellement ces derniers sont fixés entre 6,5% et 7,5%. La Cnep/Banque, qui a repris sa vocation initiale de banque du logement, fixe le taux à 6,5% pour les épargnants disposant d'un livret d'épargne logement (vert) et à 7,5% pour ceux qui possèdent un livret populaire (rouge). Les non-épargnants quant à eux payeront un intérêt de 7,75%. Pour les petites bourses, une caution est accordée. Dans le souci de satisfaire ses clients, la Cnep-banque, outre l'allongement de la durée de remboursement de 25 à 30 ans avec une limite d'âge de 70 ans, offre un financement augmenté jusqu'à 90% selon le revenu du demandeur et son âge. Pour le crédit hypothécaire à l'habitat, la banque a enregistré en 2003, 6 500 crédits pour un montant de 3,5 milliards de dinars. En 2004, le nombre de crédits octroyés est de 9 500 pour un montant de 5,5 milliards de dinars alors qu'en 2005, la banque a relevé 12 900 crédits pour un coût de 13 milliards de dinars. Le CPA a ramené les taux d'intérêt à 6% pour les épargnants et à 6,5% pour ceux qui ne sont pas titulaires d'un livret d'épargne. La durée du prêt est de 20 ans pour les non-épargnants et de 25 pour les épargnants. Outre les banques publiques, les banques privées nouvellement installées en Algérie ont également investi dans ce créneau porteur. A l'exemple de la Société Générale qui a entamé récemment le financement des projets liés à l'immobilier. L'année 2006 a été choisie par les pouvoirs publics pour le développement du crédit immobilier dans le but de baisser un tant soit peu la crise que vit le pays depuis plusieurs décennies. La loi de finances 2006 prévoit en effet, dans l'une de ses dispositions, le développement du crédit immobilier par les banques. le développement des activités de leasing mobilier et immobilier à la suite de l'aménagement du cadre fiscal s'y rapportant. Le développement du crédit immobilier a été poursuivi par des actions visant au renforcement des dispositifs de financement du logement et le développement de la promotion immobilière, à la réduction des coûts de la transaction par l'allègement de la charge fiscale sur les transactions immobilières, à la finalisation des textes légaux et réglementaires relatifs, notamment à l'hypothèque légale, la titrisation des créances hypothécaires, l'enquête foncière.