Le conseiller d'Etat de la République populaire de Chine, Dai Bingguo, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite officielle de trois jours. La visite de M. Dai Bingguo sera couronnée par la signature d'un protocole de coopération économique et technique et d'un programme d'échanges dans le domaine de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Au cours de cette visite, qui s'inscrit dans le cadre de la concertation politique entre les deux pays et du raffermissement des relations de coopération, il sera question d'"examiner l'état de mise en œuvre des décisions et recommandations prises par les plus hautes autorités des deux pays dans le domaine de la coopération bilatérale et la poursuite du dialogue sur plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun". Les relations qu'entretiennent l'Algérie et la Chine, qualifiées par les deux parties d'"excellentes" seront, ainsi, au centre des discussions entre l'émissaire chinois et les hauts responsables algériens. La portée de cette visite devrait s'articuler autour du nouveau plan quinquennal (2010-2014) de 286 milliards de dollars, auquel la Chine a déjà manifesté un grand intérêt à prendre part à sa réalisation. L'agriculture, le transport, l'énergie, les travaux publics et le bâtiment étant les secteurs convoités, la République chinoise possède une expérience et un savoir-faire affirmés, d'autant que les activités des entreprises chinoises dans ces domaines ne cessent d'augmenter en Algérie. Le raffermissement et la diversification de la coopération bilatérale sera également mis à profit lors de cette visite, qui intervient après la tenue de la 4e réunion ministérielle du Forum de coopération sino-arabe au mois de mai dernier sous le thème : "Approfondir la coopération globale pour parvenir à un développement commun". En effet, cette plate-forme, qui représente une opportunité pour la promotion de la coopération bilatérale, était l'occasion d'extirper les relations sino-arabe de la coopération dans le domaine des énergies pour les porter à d'autres domaines. Ainsi, ce forum prône la diversification et l'intensification de la coopération réciproquement avantageuse, où un plan d'action pour la période s'étalant entre 2010 et 2012 fut dégagé, alors que les objectifs fixés auparavant étaient sur le point d'être atteints : des relations commerciales plus étendues, des relations économiques plus diversifiées, des consultations politiques plus profondes et le volet culturel des relations bilatérales encouragé. La Chine cherche, à travers le sommet sino-arabe, à renforcer ses relations traditionnelles avec les pays arabes et la position de ses entreprises au sein des marchés de ces derniers. Depuis que la Chine a entamé son rapprochement avec les pays arabes, ses échanges commerciaux dans la région sont passés, durant les six dernières années, de 36 à 108 milliards de dollars. Une stratégie payante pour les deux parties. Les pays arabes affichent, à cet égard, une satisfaction de la présence chinoise dans leurs paysage économique. Ils estiment, en effet, qu'ils tirent profit de l'expertise chinoise en matière de transfert de technologie notamment. Pour les relations algéro-chinoises, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays ne cesse d'augmenter. En 2009, ce volume a connu une croissance de 8,8 % en frôlant le seuil des 5 milliards de dollars. Les investissements chinois ont atteint les 900 millions de dollars, selon les chiffres fournis par l'ambassade de Chine à Alger. Les statistiques de l'ambassade de Chine à Alger montrent également que le nombre de visas d'entrée en Chine accordés aux Algériens ne cesse d'augmenter pour atteindre 16 000 entrées. Actuellement, une cinquantaine de sociétés chinoises sont en activité en Algérie et presque 30 000 migrants chinois, entre gestionnaires, ingénieurs, techniciens et ouvriers y travaillent.