Nombre de programmes spéciaux ou complémentaires ont été affectés à des wilayas sans que ne soient identifiés leurs concepteurs, sans que l'on ne puisse savoir si ces derniers se situent au niveau central ou local, sans que l'on ne sache également si réellement il y eut concertation entre ces deux niveaux en ce qui concerne leur élaboration. Les programmes supplémentaires sont, bien sûr, toujours les bienvenus pour les wilayas qui se voient ainsi offrir des opportunités nouvelles, des chances supplémentaires de disposer de potentialités qu'elles n'attendaient guère. Il se manifeste tout de même pour les populations le désir à la fois d'être consultées en amont de l'élaboration de ces programmes qui les intéressent au plus haut point et de disposer d'instruments qui devraient leur permettre d'en suivre la mise en œuvre, d'en évaluer les résultats et de proposer des corrections sur la base du bilan effectué. Une réponse possible pourrait être donnée à ce type de doléances par l'affirmation selon laquelle les populations sont représentées par leurs élus au niveau plus particulièrement local, c'est-à-dire à l'APW qui délibère, qui contrôle par le biais de ses commissions et qui parfois rend publics les résultats. Mais le problème est que les populations ne reconnaissent une légitimité que partielle aux élus car si on se réfère par exemple aux élus de Kabylie, ces derniers tous ensemble sont légitimes à seulement 30%,puisque 70% environ des électeurs n'avaient pas opté pour la confiance à leur octroyer. Alors, certains des citoyens, qui font partie de ceux qui n'avaient pas emprunter le chemin des urnes, voudraient que l'exemple du tiers présidentiel appliqué au Sénat soit également appliqué aux APW. Au niveau local, disent-ils, il y a le wali et son exécutif, il y a l'APW avec ses élus aux positions pas souvent convergentes. Les grands absents sont les opérateurs économiques, locaux plus particulièrement, les acteurs ou instruments du développement qui ne sont regroupés que dans leurs organisations professionnelles. Ils devraient être représentés es-qualité au sein de l'APW en tant qu'acteurs desquels dépend le développement local. Pourquoi alors ne pas revoir la loi électorale relative ainsi que la composition de cette assemblée pour désigner des opérateurs économiques comme membres de droit de toutes les assemblées locales ? Si cela a pu être possible pour le Sénat, il devrait en être de même pour les assemblées locales. Ainsi, pourrait être mieux assurée une réelle représentativité de toutes les composantes locales et garantir la contribution de tous au développement local. Tout sera débattu an sein de la tripartite formée de fonctionnaires, élus et opérateurs économiques.