Avec une demande de plus en plus croissante de ciment, les pouvoirs publics entendent augmenter coûte que coûte les capacités de production. Dans ce sens, le nouveau Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), a signé des conventions de financements avantageuses avec le Fonds national d'investissement et la Banque extérieure d'Algérie afin de soutenir le plan d'investissements dans les cimenteries publiques et porter leurs capacités de production de 11,5 millions de tonnes à 20 millions de tonnes. Selon un communiqué du ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, une rencontre a réuni, jeudi, le ministre de tutelle, M. Mohamed Benmeradi et le président-directeur général du nouveau Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica). Il en ressort que la production nationale du ciment, durant l'année 2009, était de 18.243.496 tonnes, dont 63% réalisés par le secteur public. Ce groupe a réalisé, en 2009, une production de 11,5 millions de tonnes de ciment, avec un chiffre d'affaires de 48 milliards de DA, une valeur ajoutée de 28 milliards de DA et un résultat net de 11,5 milliards de DA. Pour la réalisation de son plan de développement, qui prévoit un investissement de 141 milliards de dinars pour un objectif de 20 millions de tonnes de ciment et 7 millions de tonnes de granulats, le groupe Gica a signé des conventions de financement à des conditions avantageuses avec le Fonds national de l'investissement (FNI) et la Banque extérieure d'Algérie. Afin de répondre à la demande sans cesse croissante, en raison des différents programmes de l'habitat et des travaux publics lancés par le gouvernement, des extensions de capacités de production a été entreprises au niveau des cimenteries de Chlef, Aïn Kebira (Sétif) et de Béni Saf (Aïn Témouchent) pour une production supplémentaire globale de 6 millions de tonnes. Il est aussi utile de rappeler, dans ce sens, que Gica a annoncé, jeudi, dans un communiqué, l'annulation de l'appel d'offres relatif à l'extension de la capacité de production de la cimenterie de Ain El Kebira, près de Sétif. Aucune explication n'a été fournie sur les raisons de cette décision. Cet appel d'offres avait été lancé en 2008 pour la construction "clés en main" d'une nouvelle ligne de production de clinker d'une capacité de 6.000 tonnes par jour, soit 2,2 millions de tonnes par an. Il faut dire que ce nouveau groupe spécialisé dans l'industrie des matériaux de construction a été créé le 26 novembre 2009 par transformation de l'ex-SGP "Industrie des ciments". Il est constitué de la société-mère, de 12 sociétés" de ciment, dont 5 ouvertes au capital étranger, 2 sociétés de maintenance, 3 sociétés de distribution, 3 sociétés de granulats et de sables concassés, 1 centre d'études technologiques et 1 centre de formation. Ce géant industriel devait, dans un premier temps, maîtriser à hauteur de 75 à 80% le marché intérieur pour satisfaire les besoins exprimés et faire reculer la spéculation, avant d'étendre son activité vers le marché international. Cette nouvelle entité industrielle reposera sur 18 filiales réparties entre 12 filiales de ciments et 6 autres spécialisées respectivement dans les granulats, les études, la formation, la maintenance, la distribution et la sécurité. Concernant la distribution du ciment, le groupe a mis en place un dispositif basé sur la contractualisation de la relation avec les différents clients répondant aux cahiers des charges et donnant la priorité d'approvisionnement aux entreprises nationales de réalisation disposant de marchés avec les maîtres d'ouvrage. En plus de cette mesure, et dans un but de satisfaire la forte demande induite par le lancement des grands chantiers publics, deux opérations d'importation de 2,5 millions de tonnes de ciment ont été lancées. La première de 1 million de tonnes a été effective à compter du 25 novembre 2009. Le démarrage de la deuxième est prévu pour le mois d'octobre 2010.