La générale de la pièce de théâtre "El Falta " de Hadj Amar Badi sera dès le 08 août prochain à l'affiche du théâtre national algérien, Mahieddine Bachtarzi. En cet été où les festivals lyriques fleurissent, une pièce ça change de sons. Et quelle pièce ? Toute moralisatrice si l'on s'en tient au thème central de l'œuvre par laquelle son auteur livre un combat artistique contre le fléau mondial de la drogue. Certain que la drogue et autres produits étourdissants ne sont pas une fatalité, Hadj Amar Badi pense que tout sera gagné pour peu qu'on s'y mette. La toxicomanie a certes ses raisons mais celles-ci seront-elles évoquées dans cette pièce dramatique qui montre combien un toxicomane peut souffrir et faire souffrir tout son entourage. Selon Hadj Amar Badi, le combat qu'il faut livrer contre la toxicomanie est un "combat pluriel et collectif. Ceci dit il n'incombe pas seulement à l'Etat ou la personne elle-même " dira t-il. Pour le metteur en scène, il faut avant tout de la volonté, de la conscience. Mais ces mots sont si abstraits qu'ils sont loin de convaincre quelqu'un en manque à qui généralement l'on n'offre aucun palliatif, aucun avenir riant. C'est l'artiste Mohamed Lawadi qui campe dans cette pièce signé par l'association du troisième millénaire, le premier rôle. Paraphée en un mois, ce qui est une sinécure, "El Falta " il ne s'agit d'incriminer personne selon ses auteurs. La pièce ne juge pas, elle s'intéresse à poser le doigt sur un fléau qui fait des ravages dans le monde. L'association troisième millénaire s'engage par cette création à apporter une petite contribution et même à donner l'exemple pour la société civile généralement patente quand il s'agit de mener des luttes pour une intégration sociale décente. Dans cette pièce, le propos est bien pesé, les mots bien choisis pour tenter de convaincre sans pour autant agresser les jeunes en dérive."El Falta " prend des allures de véritable récit, puisqu'elle raconte une histoire 100% réelle donc anecdotique et significative aussi avec la voix de cinq personnages. Le casting n'est pas excellent et n'est pas mauvais non plus : il y aura Linda Salam, Nanou, Mohamed Lawadi et Sadek, des narrateurs qui vont étaler les pièces d'une conscience subjective. Si le mouvement associatif s'implique dans la création d'œuvres qui vont dans le sens à protéger les jeunes vulnérables, il n'est pas évident que l'œuvre trouve un écho, puisque le public a depuis longtemps déserté les salles. Une œuvre sans public n'a évidemment aucun sens, il serait vain de la jouer sauf si l'on choisi tun jour particulier qui attire les foules.