Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), M. Jean Ping, a déclaré, dimanche à l'issue du 15e sommet du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement africains tenu dans la capitale ougandaise, Kampala, que l'économie africaine est sur la voie de reprise suite aux effets dévastateurs de la crise financière internationale. Dans son discours prononcé à l'ouverture du sommet en question, M. Ping a attesté que la production africaine avait augmenté de 1,6% en 2009, estimant que cette année elle atteindrait 4,7%. Sur ce, il a fait savoir que "13 pays africains tablent sur une croissance entre 6% et 11% l'année prochaine". D'autre part, certains experts ont indiqué que la crise financière avait affecté la plupart des économies en développement. Toutefois, il a tenu à souligner que l'Afrique était confrontée notamment à une réduction des recettes d'exportations, de l'aide au développement et d'envoi d'argent de l'expatrié. A cet effet, M. Jean Ping a insisté sur la nécessité de consolider la croissance par un renforcement de l'investissement dans les infrastructures, afin d'augmenter les capacités de production et de réduire ainsi les barrières entravant le commerce interafricain. Par ailleurs, le président de la Commission de l'UA a indiqué que cette dernière, avec l'aide de la Banque africaine de développement (BAD), avait déjà mobilisé 7,8 millions d'euros pour avoir une vision sur le développement des infrastructures sur le continent d'ici 2030. Selon les experts, le manque d'infrastructures de transport et d'énergie est, entre autres, le principal obstacle à la croissance économique de l'Afrique. Dans un autre volet, M. Ping a affirmé que l'UA a intensifié sa campagne visant à réduire la mortalité maternelle et la mortalité infantile en Afrique ; cette campagne a été lancée dans plus de 13 pays africains. A ce titre, il a tenu à préciser que cette campagne vise à atteindre d'ici 2015 des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et s'étendre aussi aux sept autres pays d'ici la fin 2010, a-t-il souligné. Abondant dans ce sens, il a tenu à faire remarquer que le continent africain a fait peu de progrès en matière de santé maternelle et infantile. "La mortalité maternelle et infantile est plus élevée que le nombre de personnes tuées par les conflits", a-t-il ajouté. A titre de rappel, outre les questions relatives à la sécurité ainsi que la situation politique sur le continent africain, le thème principal pour cette 15ème session ordinaire porte sur les voies et moyens pour réduire la mortalité maternelle et infantile et améliorer la santé de la mère et du nouveau-né en Afrique.