Des scènes d'une indescriptible atrocité mais d'une formidable solidarité ont été enregistrées, hier, aux alentours du palais du Gouvernement et de la rue docteur Saàdane, après l'attentat à l'explosif ayant ciblé, dans la matinée, celui-ci. Dès que la déflagration s'est faite entendre, des milliers de citoyens ont afflué vers les lieux de l'attentat. Des renforts ont été dépêchés sur place. Des ambulances d'hôpitaux, de la Protection civile et du Samu arrivaient progressivement. Des corps jonchaient le sol à l'entrée du palais du Gouvernement où un véhicule piégé avait explosé après avoir tenté de forcer l'entrée. Le nombre de victimes, entre morts et blessés était important. Visages couverts de sang, des blessés couraient ça et là, sans perdre leur courage ni leur sens de la solidarité. Les blessés étaient rapidement transférés vers les différents hôpitaux de la capitale à bord d'ambulances. Certains blessés légers laissaient, volontairement, leurs places aux victimes gravement atteintes. De nombreuses femmes comptaient parmi les blessés. Des citoyens ont utilisé leurs voitures pour aider les ambulanciers d'hôpitaux et ceux de la Protection civile dans le transport des blessés. De la fumée noire se dégageait du palais du Gouvernement. Des curieux affluaient vers les escaliers faisant face au palais du Gouvernement, pour tenter de savoir ce qui s'est passé. " C'est au parc du palais du Gouvernement ", lança un jeune homme à l'adresse d'autres personnes en faction. " Un attentat au véhicule piégé vient d'être perpétré ", ajoute-t-il. " Non, c'est un véhicule piégé qui a tenté de forcer l'entrée du palais du Gouvernement qui a explosé. Il a sauté juste à l'entrée et n'a pas pu franchir le portail du palais du Gouvernement ", rétorque un autre jeune. Le long de la rue du docteur Saâdane, à coté du siége de la Direction générale des douanes algériennes, des femmes et des hommes, dont les corps été recouverts de sang, marchaient avant d'être interpellée pour monter à bord des ambulances dépêchés pour la circonstance. Visages et têtes couverts de sang, les blessés montaient à bord des véhicules qui arrivaient à grande vitesse, aidés par des citoyens qui invitaient les personnes atteintes à monter à bord de leur véhicule pour les évacuer vers des hôpitaux. Prises de panique, des jeunes femmes, éclataient en sanglots. Des hommes exprimaient leur colère. Des scènes douloureuses que nombreux croyaient disparues du quotidien des Algérois.