M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a affirmé jeudi à Alger que le Front de libération nationale (FLN) "dispose d'un ancrage référentiel solide" en matière de politique extérieure du pays. "Le parti dispose d'un ancrage référentiel solide qui se révèle à travers les dispositions pertinentes de la Constitution, relatives à la politique extérieure du pays, les discours fondateurs du président de la République sur les thèmes majeurs de la diplomatie qui ont explicité la position de l'Algérie et ses articulations et, enfin, les statuts du parti qui énoncent certains principes en matière de relations extérieures", a-t-il souligné lors d'une réunion à Alger, en sa qualité de président de la Commission des relations internationales du FLN. Au cours de cette réunion, tenue au siège du parti à Hydra, M. Messahel a présenté un document de travail devant orienter la réflexion, guider les discussions et structurer les débats entre les membres de la commission. Dans son intervention, il a souligné que le parti du FLN "a érigé, depuis la guerre de libération nationale, l'action extérieure en instrument de recouvrement de l'indépendance". Cette action, a-t-il dit, a été "complémentaire à l'action intérieure, accumulant ainsi un capital d'expérience qui a facilité, dès 1962, un démarrage harmonieux de la diplomatie de l'Algérie indépendante". Le président de la Commission des relations Internationales du FLN a également rappelé que "cette tradition a continué, depuis, à travers l'appui du parti aux mouvements de libération nationale, aux causes justes dans le monde et aux peuples en quête d'émancipation". Revenant sur les résultats du dernier congrès du parti, tenu au mois de mars dernier, M. Messahel a souligné que "la rénovation du parti et la modernisation de ses méthodes de travail, décidées notamment lors du dernier congrès, impliquent une définition circonstanciée et renouvelée de la conception du parti sur les grands thèmes et les enjeux qui marquent aujourd'hui les relations internationales comme la gouvernance mondiale, les partenariats, la coopération internationale et le développement, les changements climatiques, les question de paix et de sécurité, l'unité maghrébine, le développement et l'intégration de l'Afrique, l'espace méditerranéen, les questions liées au monde arabe, ainsi que l'importante problématique de la prise en charge de la communauté algérienne à l'étranger". Les travaux de la commission "donneront lieu à un débat de fond sur l'ensemble de ces sujets et seront clôturés par l'adoption d'un document consolidé sur l'action extérieure du parti", a-t-on indiqué au FLN. Notons par ailleurs que le Mouvement El-Islah a réaffirmé, hier à Alger, sa détermination à oeuvrer pour la criminalisation du colonialisme français en Algérie à travers la promulgation d'une loi. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux du 2e colloque du mouvement El-Islah sur le mouvement islamiste et les défis qui se posent à la Nation, baptisé du nom du défunt Mouloud Kacem Nait Belkacem, le secrétaire général d'El-Islah, M. Ahmed Benabdessalam a souligné que son mouvement "est déterminé à oeuvrer pour la criminalisation du colonialisme français à travers la promulgation d'une loi algérienne et aucune concession ne sera faite concernant la nécessité pour la France de reconnaître (ses crimes) et de présenter des excuses et une indemnisation matérielle et morale". Par ailleurs, M. Benabdessalam a exprimé la préoccupation de son mouvement quant "à la propagation ces dernières années de certains fléaux sociaux", appelant les autorités à "permettre aux imams consciencieux de jouer pleinement le rôle qui leur est dévolu pour sensibiliser les citoyens aux dangers que représentent ces fléaux". "Face au détournement des deniers publics et à la corruption, il est temps pour les nationalistes de s'unir en un seul homme face à ces deux dangereux fléaux", a-t-il ajouté. D'autre part, le secrétaire général d'El-Islah a appelé à la "création d'une instance nationale algérienne représentant les partis politiques, organisations et associations ainsi que les hommes d'affaires, les journalistes et les imams, chargée de préparer les caravanes et de soutenir le peuple palestinien dans sa lutte".