Le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah, a annoncé, hier, que les prix des produits de large consommation, notamment les fruits et légumes n'augmenteront pas durant le Ramadhan. "Les prix des fruits et légumes ne connaîtront pas de hausse durant le Ramadan car le mois sacré coïncide avec la saison de récolte de plusieurs fruits et légumes qui permettront de couvrir la demande sur les marchés", a expliqué M. Souilah au cours d'une conférence de presse. Le patron des commerçants a ajouté que le prix du poulet devrait s'établir autour de 200 dinars le kilogramme durant le Ramadhan contre 300 dinars actuellement grâce au stock constitué par des entreprises de la Société de gestion des participations de la production animale (SGP Proda). En réalité, le poulet est cédé actuellement à 370 dinars le kilogramme dans les boucheries de la capitale. Et la société Sotracov a fixé le prix du poulet congelé à plus de 240 dinars le kilo. Le prix de l'escalope de dinde est passé de 500 dinars à plus de 750 dinars le kilo à Alger. M. Souilah a imputé la rareté des viandes blanches aux difficultés que rencontrent les éleveurs de volaille, notamment en été. Il a rappelé les mesures prises par l'Etat pour importer près de 5 000 tonnes de viandes rouges congelées qui permettront, a-t-il dit, une stabilisation des prix autour de 450 DA/Kg. Concernant les autres produits de consommation, notamment le sucre et l'huile, le SG de l'UGCAA a indiqué que leurs prix connaîtront une baisse durant le mois de Ramadhan. M. Souilah a souligné que son organisme menait des campagnes de sensibilisation au niveau des marchés de gros et de détail pour lutter contre la spéculation. Le SG de l'UGCAA a, par ailleurs, salué les mesures prises par l'Etat dans le cadre de la réglementation des pratiques commerciales et de la concurrence. Ces mesures, a-t-il dit, contribueront à la lutte contre la spéculation et à la répression des commerçants qui augmentent les prix de manière déraisonnable. Notons que le ministre du Commerce, M. Mustapaha Benbada, a récemment appelé les opérateurs économiques privés activant dans l'agroalimentaire de base à assumer leur mission de service public, parallèlement à l'activité commerciale lucrative qu'ils exercent. Les producteurs et importateurs exerçant dans cette filière doivent adopter la vocation citoyenne et de service publique notamment lors des situations d'emballement des prix et de perturbation du marché. Enfin, pour arriver à trouver l'équilibre des prix, le ministre a promis une coordination positive avec ces opérateurs à travers la création de cellules d'écoute et le développement d'un dispositif juridique et relationnel à même de leur épargner des efforts et des coûts inutiles.