Un large élan de solidarité au profit de l'Algérie s'est formé à l'échelle mondiale, après le tragique double attentat terroriste ayant ciblé la capitale mercredi dernier. Plusieurs pays et organisations internationales et régionales ont condamné avec la plus grande fermeté ces attentats terroristes et exprimé leur solidarité avec l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. A cet effet, l'Otan condamne fermement ces attentats "que rien ne peut justifier". L'alliance atlantique réaffirme qu'elle "continuera à travailler avec l'Algérie pour lutter contre le fléau terroriste". Ceci au moment où le Parlement européen a condamné avec la plus grande fermeté ces attentats et considère qu'"il est de son devoir de lutter contre le terrorisme partout dans le monde". La commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, Mme Benita Ferrero-Waldner, a, pour sa part, assuré "l'Algérie du soutien de l'Europe dans sa lutte contre le terrorisme, devenu aujourd'hui un problème mondial". Le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, a exprimé sa plus profonde solidarité avec les familles des victimes. Les Etats-Unis, comme il fallait s'y attendre, ne sont pas restés indifférents à ces attentats. Dans un communiqué rendu public, quelques heures après les attentats d'Alger, la Maison Blanche et le Département d'Etat ont affirmé leur condamnation de ces attaques et "leur soutien aux autorités algériennes dans leur combat contre l'extrémisme". Le gouvernement des Etats-Unis affirme aussi sa "solidarité avec les pays qui luttent contre le terrorisme et oeuvrent pour la paix dans le monde" faisant valoir que "le terrorisme n'est jamais justifié". Les organisations non gouvernementales, elles aussi, n'ont pas tardé à réagir contre cette tragédie. Amnesty International a, ainsi, condamné ces deux attentats terroristes, en soulignant que de tels actes "sont strictement interdits par le droit international et ne sauraient en aucun cas être justifiés". Le Parlement, européen dans son message de condamnation des attentats d'Alger et ceux ayant ciblé mardi dernier la capitale économique marocaine, Casablanca, a considéré qu'il est de son "devoir de lutter contre le terrorisme partout dans le monde. Ces attentats nous rappellent que la lutte contre le terrorisme doit rester une priorité politique et en particulier dans le cadre de la coopération internationale", a souligné le président du Parlement européen, M. Hans-Gert Pöttering. Le Canada a condamné énergiquement ces "attentats barbares perpétrés dans la capitale algérienne, soulignant qu'il faut que leurs (commanditaires) soient retrouvés et traduits devant la justice, lit-on dans un communiqué émanant du ministère des affaires étrangères de ce pays. Dans un message adressé au président de la république, le chef de l'Etat Turc, Ahmet Needet Sezer, a fermement condamné ces attentats terroristes "qui ont blessé et coûté la vie à plusieurs personnes", tout en réitérant le soutien de la Turquie à l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. De son côté, l'Egypte, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, M. Ahmed Abou el-Gheit a qualifié de "crime odieux les deux attentats d'Alger perpétrés par des groupes terroristes sans foi ni loi, estimant que, la lutte contre ces actes implique aujourd'hui la conjugaison des efforts et des positions pour éradiquer ces groupes, dont le seul objectif est de semer la terreur et l'effroi au sein du peuple". Le président du Parlement arabe transitoire, M.Djassim Saqr, a condamné avec vigueur ces attentats terroristes, précisant que c'est un "acte criminel lâche", tout comme le Conseil du Peuple égyptien (chambre basse du Parlement) qui a qualifié ces actes d'ignobles.