En marge du conseil exécutif de la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj élargi aux présidents d'APC et consacré à divers questions se rapportant à la rentrée sociale et sur lesquelles nous aurons à y revenir dans notre prochaine édition, le wali, Hadj Abderahmane Kadid, est revenu sur les récents événements survenus au niveau de la commune d'El-hammadia, suite à l'affichage de la liste de 168 bénéficiaires de logements sociaux. En effet, le 4 août dernier, après l'affichage de cette liste, le chef de la daïra en compagnie d'un membre de l'APC, suppléant le président de l'APC retenu par sa participation à l'université d'été organisée par le FLN à Mostaganem, ont reçu 129 personnes non retenus dans cette liste. La réception de ces derniers s'est déroulée dans un calme serein et chacun des contestataires a eu droit à des réponses convaincantes selon le contenu de son dossier et conformément à la délibération de la commission de daïra chargée de la distribution di logement sociale. Malheureusement dans la nuit du 4 au 5 août 2010, des parties sont intervenues pour pousser surtout des jeunes à revenir pour fermer le siége de la daïra et celui de l'APC. Le 5 août, une soixantaine de jeunes et parmi eux des bénéficiaires portés sur la liste des 168 logements et d'autres déjà bénéficiaires sont passés à l'acte avec beaucoup de violence, causant des dégâts matériels aux siéges de la daïra et de l'APC paralysant tous les services administratifs. Devant cet état de fait, le wali de Bordj-Bou-Arreridj, s'est rendu à El-hammadia sans la moindre escorte de sécurité. Il a rencontré au siége de daïra en présence du chef de la daïra et des membres de l'APC, les représentants du mouvement associatif, le coordinateur de la Nahia de l'Organisation nationale des Moudjahidines (ONM), le responsable de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC). Tous ont été unanimes pour lui affirmer que les bénéficiaires de ces 168 logements sociaux remplissent les conditions d'accès à ce type de logements à l'exception de trois personnes. A ce propos, le wali a donné instruction pour revoir les dossiers de ces derniers. Le wali, s'est ensuite rendu auprès des contestataires regroupés au niveau de la place publique en face l'APC. Il a demandé à recevoir au niveau de l'APC leurs représentants mais en vain. Aussitôt, il a pris tous les risques pour se mêler à l'attroupement pour dialoguer, aucun des présents parmi les contestataires ne lui a laissé le temps de placer un mot. Devant cette anarchie totale faite de violence verbale et physique, le chef de l'exécutif de la wilaya est retourné au siége de la daïra. Il y a lieu de signaler qu'un divisionnaire de la police a été blessé alors que le responsable de l'ONM a été frappé par un manifestant. Une vingtaine d'arrestations et d'interpellations a été procédée par la police judiciaire. L'opinion locale et l'écrasante majorité de la population d'El-hammadia ont vivement condamné ces actes de violences et le comportement des manifestants à l'égard du wali et de la délégation l'accompagnant. Les vrais notables et le mouvement associatif de cette ville ont exprimé au chef de la daïra et au président de l'APC leur condamnation de ces événements qui sont étrangers aux traditions de la tribu de Ouled-Khelouf. Au cours de ce Conseil exécutif de wilaya, M. Kadid a dit que la commune d'El-hammadia a été privilégié par l'attribution d'un quota de 1284 logements et qu'il y a 1684 dossiers déposés au niveau de la daïra, malheureusement dit-il, " il y a au niveau des quatre communes de la daïra d'El-hammadia, une caste d'individus qui sont en train de déformer la réalité et de façon irrespectueuse de la dynamique de développement que connaît la région grâce au programme présidentiel et au programme complémentaire Hauts-Plateaux, tout cela par le truchement de la manipulation dont le substrat consiste à fustiger les autorités locales pour cultiver l'horizon 2010 ". A ce sujet, le wali n'a pas manquer de mettre à l'index certains élus actuels et anciens qui veulent se positionner aux échéances électorales de 2012. Pour le représentant du gouvernement, le mobile est simple, on cherche la déstabilisation de la cohésion sociale que connaît la région pour produire la rumeur et l'intox, soit un dénigrement systématique des efforts de l'Etat par lesquels certains individus escomptent tirer profit à des fins purement politiciennes. Il ne manquera pas également d'expliquer que ces individus qui poussent à l'agitation pour brouiller la dynamique politique, économique et sociale, sont connus de tout le monde… Par ailleurs, les événements qu'a connu la commune d'El-hammadia ont également eu pour contagion la commune voisine de El-Euch où des citoyens ont été enduits en erreur sous prétexte que la liste des bénéficiaires du logement rural a été arrêtée par la commission de daïra. Ils ont fermé le siége de la commune. Le chef de la daïra d'El-Hammadia nie, affirmant que jusqu'à présent aucune liste n'a été arrêtée tant les dossiers sont en cours d'étude pour les quatre communes (El-hammadia-Rabta-El-Euch et K'sour). Quant au président de l'APC de Rabta, il affirme que certains élus sont en train de faire dans le même activisme. " Les partisans du déchirement social et les détenteurs de l'affairisme opèrent à travers une jonction pour discréditer le sommet atteint par le développement local au niveau de la commune de Rabta, malheureusement pour eux, ils sont rejetés par l'écrasante majorité de la commune ", indique le P/APC de Rabta. Selon nombre d'observateurs locaux, cette agitation dans laquelle l'activisme politicien des uns et l'affairisme des autres trouvent, est-ce un paradoxe? Connexion, est suffisant pour comprendre ces événements. Pour le wali, force restera à la loi afin de lever tous les voiles sur ces manipulations et de se mobiliser autour pour combattre leurs actes malsains par le dialogue et la communication de la vérité aux citoyens.