Depuis les premières années de l'indépendance du pays, la préservation du patrimoine forestier a été considérée comme une préoccupation constante. Dès lors, d'importants programmes ont été initiés pour développer ce patrimoine. M. Mohamed-Seghir Melouhi, DG des forêts, a mis l'accent, jeudi dernier, sur toute l'importance qu'accordent les textes et les dispositions législatives et réglementaires à la préservation de ce patrimoine forestier. Il est vrai, dit-il, qu'il y a quelques agressions qui sont faites, mais actuellement, elles sont poursuivies dans le cadre de la loi. "Au cours de l'année 2006, on a enregistré l'établissement de 6 000 PV de constatation d'infraction sur le patrimoine forestier". Il indiquera que depuis 2006, son administration n'a enregistré aucune construction illicite dans le domaine forestier. Le plus gros des infractions enregistrées se limite au défrichement et aux coupes de bois illicites, explique-t-il. La superficie forestière a enregistré une perte de 12 000 hectares qui ont été broyés par le béton. Il précisera que 9 000 hectares ont fait l'objet de distruction réglementaire et intégrés dans le cadre de l'élaboration des PDAU (Plan directeur d'aménagement et d'urbanisation). Il indiquera que dans les environs de la capitale, l'ensemble des forêts ont été limitées par des clôtures (Bouchaoui, Baïnem, Reghaïa, Kouba, Paradou, etc.). Parlant du plan national de reboisement, il indiquera qu'il a été lancé depuis 1999. Il ajoutera que depuis 2005, "nous sommes passés à un stade supérieur grâce notamment au programme de soutien à la croissance économique initié par le président de la République". Pour M. Melouhi, "il faut utiliser rationnellement le potentiel qui existe (potentiel sol, potentiel terre, le potentiel moyen financier). Dans le cadre du développement national agricole rural, le reboisement, la lutte contre la désertification et l'érosion (3 millions d'hectares ont été traités), sont tous inscrits dans le sillage de la politique d'aménagement du territoire". Il ajoutera, dans le même contexte que douze schémas ont été élaborés au titre du sectoriel et dans lesquels la préservation du patrimoine forestier et son extension figurent en bonne place. Il indiquera que tout au long de l'autoroute Est-Ouest, "le président de la République a instruit tout le monde à ce que cela soit pratiquement une bande verte. On est en train de travailler pour essayer de définir en commun le type d'arbres qu'il faut mettre sur ce projet". Il annoncera que la direction générale des forêts dispose d'un programme de 12 milliards de dinars/an. M. Melouhi dit que la carte établie en 1998 et relative à la désertification en Algérie, fait ressortir une superficie de 7 millions d'hectares qui étaient menacés par ce phénomène. Le bilan arrêté en 2006 enregistre la récupération de 3 millions d'hectares. Pour le DG des forêts, l'enjeu est de récupérer les 4 millions d'hectares qui étaient menacés par ce phénomène. Une action prévue à l'horizon 2009/2010.