Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé, dimanche, une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur des finances, qui rentre dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels. En effet, M. Karim Djoudi, ministre des Finances a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d'exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des finances. Ce qui constitue une tendance favorable coïncidant avec l'annonce de la mise en place du programme quinquennal 2010-2014 de consolidation de la croissance qui s'inscrit dans une dynamique de reconstruction nationale et de cheminement vers la réalisation d'objectifs majeurs tels que la diversification de la croissance et le desserrement de la contrainte de dépendance vis-à-vis de la ressource "hydrocarbures". Ainsi, le programme quinquennal est destiné à parachever les grands projets déjà entamés et à engager des projets nouveaux dans les domaines du développement humain, du développement des infrastructures de base, de l'appui au développement de l'économie nationale, de l'encouragement à la création d'emploi et du développement de l'économie de la connaissance. Pour rappel, en 2009 la croissance économique hors hydrocarbures a atteint le niveau de 9,3%, alors qu'en 2008 il était seulement de 6,1. Cependant, ces chiffres expliquent une expansion économique portée par la bonne performance de la production agricole qui vient s'ajouter à la poursuite des bons niveaux de croissance des secteurs du bâtiment et travaux publics et des services. La variation de l'indice général des prix à la consommation indique que le niveau de l'inflation se stabilise à 5,75% en 2009. Un taux de chômage qui a poursuivi sa tendance baissière, observée ces dernières années, en relation avec l'exécution des programmes d'investissement publics, la croissance économique hors hydrocarbures et le renforcement des dispositifs publics de l'emploi. Le taux de chômage, appréhendé à travers l'enquête de l'Office national des statistiques, s'est positionné à 10,2% en 2009, contre 11,3% en 2008. L'année 2009 est également caractérisée par la poursuite de l'augmentation appréciable du niveau des crédits à l'économie dans un contexte de réforme du marché financier. En effet, de 2.615,5 milliards de DA en 2008, les crédits à l'économie sont passés à 3.045,2 milliards de DA en 2009, soit une augmentation de 16,4%. La valeur courante des importations a enregistré une baisse de 1 % en 2009. En outre, la politique récente en matière de bonification des intérêts relatifs aux crédits d'acquisition de logements neufs et de construction de logements ruraux, va soutenir celle de crédit à l'économie qui a connu déjà une augmentation significative.