Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a présidé une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la solidarité nationale et de la famille, dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels. A cette occasion, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille a développé les principaux axes de la démarche du secteur en application du programme du président de la République, le bilan d'activité de l'année 2009 ainsi qu'une projection du programme physique des réalisations entamées dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Il est à noter que le secteur a connu un vaste programme visant, particulièrement au renforcement des dispositifs existants tels ceux relatifs à l'assistance aux segments de populations vulnérables, à l'insertion sociale, et au développement dans les zones défavorisées et enclavées. De plus, une approche inclusive est développée en direction des personnes présentant un handicap, en offrant de nouveaux mécanismes d'insertion professionnelle. Aussi, la stratégie développée pour la promotion du mouvement associatif à caractère social et humanitaire vise à soutenir les associations porteuses de projets de développement durable. Par ailleurs, le micro-crédit vise une intégration sociale et économique des personnes détenant un savoir-faire, à travers la création d'activités de production de biens ou de services. Ainsi, il permet de générer des revenus et d'améliorer leurs conditions de vie. Il est à signaler que près de 150.000 activités génératrices de revenus qui ont été financées par ce dispositif au 31 décembre 2009. D'autres parts, le bilan des activités du secteur de l'année 2009, s'est traduit par l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) qui a triplé à partir de l'année 2009, l'aide sociale aux personnes handicapées qui a été revalorisée de 30%, l'accès au transport pour les personnes handicapées qui a été renforcé par la signature en 2009 de huit conventions avec les nouveaux établissements publics de transport urbain, l'enregistrement de près de 160.000 personnes non assurés sociaux pour l'accès aux soins. Aussi, le réseau des structures spécialisées de prise en charge des catégories handicapées et/ou en difficulté sociale, qui s'est renforcé en 2009 par l'ouverture de 14 nouveaux établissements. Le budget global alloué pour le fonctionnement de ces centres est de 7 milliards DA. Un programme de réorganisation de la sauvegarde et des services d'observation et d'éducation en milieu ouvert destiné à améliorer et à renforcer les dispositifs et mécanismes de prise en charge des mineurs en danger moral. Dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement, le réseau infrastructurel s'est élargi par la création de 12 établissements, auxquels il faut ajouter la mise en service de 8 structures nouvelles durant l'année 2010. Dans le cadre du dispositif d'intégration scolaire en milieu ordinaire de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, des élèves handicapés sensoriels bénéficient également d'une scolarité. Une nette augmentation a été observée en matière de dispositif d'intégration des déficients sensoriels en milieu ordinaire, dont le nombre est passé de 900 élèves en 2008 à près de 1 500 actuellement. Des familles démunies ont bénéficié de trousseaux scolaires. Par ailleurs, des bus pour le transport scolaire ont été affectés aux communes. Leur nombre s'élève à 4 000. Cependant, les actions de solidarité mises en œuvre durant le mois sacré du Ramadhan 2009, ont mobilisé 4 milliards DA. Pour autant, le programme quinquennal 2010-2014 vise, notamment, la consolidation de l'élan de solidarité mis en œuvre depuis 1999 au profit des personnes en difficulté. Il vise, aussi, à encourager le rôle des institutions de base chargées de la solidarité nationale et à en inciter la dynamique selon une approche de développement humain durable. Prenant parole à l'occasion de l'évaluation du secteur, le chef de l'Etat a rappelé que "la solidarité est une ligne primordiale sur laquelle repose la justice sociale de notre société", ajoutant que "la famille bénéficie de la protection de l'Etat et de la société". D'autre part, le chef de l'Etat a précisé que "les obligations fondamentales en terme de solidarité mises à la charge de la collectivité nationale, ont chaque fois trouvé leurs réponses dans les programmes d'actions engagés par l'Etat en faveur des catégories sociales les plus vulnérables". Pour autant, la politique volontariste entamée en faveur de ces catégories sociales "s'est traduite par des transferts sociaux d'une ampleur exceptionnelle qui ont permis à l'Algérie de satisfaire, avant terme, un nombre important d'objectifs de développement du millénaire arrêtés par l'organisation des Nations unies", a indiqué le chef de l'Etat. "Les efforts consentis dans ce cadre, seront consolidés et amplifiés", a conclu le premier magistrat du pays.