Après l'absence du foncier, c'est l'absence d'entreprise qui est donnée comme l'unique raison du retard Si les travaux publics et le bâtiment sont des indicateurs potentiels du développement d'une région, Béjaïa s'inscrit, alors, au bas du tableau du développement. En effet, un retard considérable est accusé à travers toute la wilaya dans ces domaines. A une certaine époque, le manque d'assiette foncière a été évoqué comme étant une raison si ce n'est la raison essentielle de la non inscription de projet. Aujourd'hui, ce handicap étant résolu, un nouveau paramètre fait son apparition, rendant la situation inquiétante. Plusieurs appels d'offres lancés par les services de l'administration tant de la wilaya que de la commune sont frappés d'infructuosité, une situation qui pénalise le développement de la région. Il est vrai que le plan de charge des entreprises nationales et des grandes entreprises privées est saturé par le fait du programme de relance du bâtiment initié par le président de la République, dont il est prévu un million d'unités d'ici 2009. Mais d'autres paramètres viennent se greffer à ces contraintes, à savoir l'insuffisance de sablière, l'absence d'enrobé, la rareté des agrégats et le manque de main-d'œuvre qualifiée qui font que même les entreprises locales préfèrent aller travailler dans d'autres wilayas. Le deuxième secteur qui connaît un même retard pour des raisons similaires est celui des travaux publics. Là aussi le manque flagrant d'entreprise spécialisée se fait ressentir, et il s'avère que seule la SNTP est engagée sur plusieurs chantiers à l'exemple des dédoublement des voies à travers le territoire de la wilaya, la réfection des réseaux routiers et la réfection de la piste de l'aéroport Abane-Ramdane, alors que les voies de communication sont les facteurs primordiaux du développement économique, qui plus est, pour une wilaya où sont implantés port, aéroport et gare ferroviaire. Le constat de cette situation pourrait aboutir à l'appel des sociétés étrangères, mais celles-ci restent trop chères pour une administration qui doit appliquer les normes en vigueur pour de telles opérations. Pourtant ne dit-on pas que lorsque le “ bâtiment ” est en bonne santé, les volets économiques et sociaux d'une région sont de facto en évolution..