Le cinquième sommet de l'Afrique du Nord pour le gaz et le pétrole aura lieu à Vienne du 2 au 4 novembre prochain sous l'égide du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a annoncé le cartel mardi. "Un grand nombre de décideurs de Libye, Mauritanie, Tunisie, d'Egypte, d'Algérie et du Maroc seront présents" aux côtés de représentants des grands groupes énergétiques pour ce sommet "considéré comme la principale initiative pour faciliter l'accès au secteur du pétrole et du gaz en Afrique du Nord", a précisé l'Opep dans son communiqué. La réunion sera présidée par le secrétaire général du cartel Abdalla El-Badri dans un grand hôtel de la capitale autrichienne. Outre les ministres du pétrole de Libye, Choukri Ghanem et d'Egypte Sameh Fahmy, ce sommet réunira, notamment, le PDG de l'entreprise tunisienne d'Activités pétrolières, Khaled Becheikh, les responsables d'exploration des groupes énergétiques OMV, ENI et Total ainsi que l'économiste en chef de l'Agence Internationale de l'Energie Trevor Morgan, selon le communiqué. Notons que ce sommet intervient à un moment où la dépendance du brut produit par les Etats membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) augmentera dans le monde. Ce phénomène tient à l'épuisement des réserves pétrolières dans les pays qui ne font pas partie de l'OPEP. Notons, par ailleurs, que selon une récente enquête de Reuters, l'offre de pétrole brut des 11 pays membres de l'Opep est tombée en août à son plus bas niveau depuis novembre 2009, un recul de la production en provenance du Nigéria, des Emirats arabes unis et d'Irak éclipsant une hausse de l'offre en Angola. L'offre s'est établie en moyenne à 26,83 millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, contre 26,95 millions de bpj en juillet, selon cette étude. Notons que selon les récentes prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE, la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) progresse de 220.000 bj à 29,2 mbj, essentiellement grâce au Nigeria et aux Emirats arabes unis. Le cartel pompe actuellement 1,97 mbj de plus que ce que n'autorisent ses quotas de production. Par ailleurs, le cabinet CGES a estimé récemment que maintenir les prix du baril dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars satisfait les pays producteurs, mais pourrait plomber la demande énergétique et peser sur la reprise économique mondiale. Les inquiétudes sur un possible ralentissement de la croissance économique, qui pèserait sur les perspectives de la demande mondiale de pétrole au deuxième semestre 2010, se sont avivées ces dernières semaines, rappelle le CGES. A part un éphémère passage au-dessus du seuil des 80 dollars, début août, les prix du pétrole évoluent depuis avril dans une fourchette étroite comprise entre 70 et 80 dollars, un niveau que le secrétaire général de l'Opep, Abdallah el-Badri, avait jugé "satisfaisant" fin juin.