La session d'automne de l'Assemblée populaire nationale (APN), a débuté avec à l'ordre du jour, le projet de loi relative aux aires protégées dans le cadre du développement durable. Ledit projet ambitionne fondamentalement de protéger la diversité biologique de l'ensemble des régions naturelles du pays. Le texte, examiné dernièrement par le bureau de l'APN et qui renforcera le dispositif législatif et réglementaire déjà existant, définit les aires protégées de laboratoires en milieu naturel. Selon l'exposé du motif, ces aires permettent en tout temps d'obtenir des données uniques sur le fonctionnement des écosystèmes et des espèces, et représentent aussi des lieux par excellence pour la récréation en plein air, favorisant un bien-être physique et moral. Il précise qu'elles apportent une grande variété de bénéfices sur les plans environnemental, scientifique, éducatif, culturel, spirituel et écologique. A ce propos, l'Algérie est déterminé, de par sa politique, à protéger et à conserver le capital biologique, indique l'exposé du motif. Toutefois, lorsqu'on parle de développement durable, de conservation des ressources naturelles et de maintien de la diversité biologique, "il est essentiel de considérer la totalité du territoire, en s'appuyant sur trois piliers indissociables". Il s'agit de l'affectation concertée des terres, de la gestion intégrée des ressources et de la mise en place d'un réseau d'aires protégées représentatives de la diversité biologique. Et parce que l'Algérie a connu de graves problèmes d'altération de ses aires qui est due à divers facteurs socio-économiques, le projet classe, en son article 4, les aires protégées en sept catégories. Il s'agit du parc national, du parc naturel, de la réserve naturelle intégrale, de la réserve naturelle, de la réserve de gestion des habitats et des espèces, du site naturel et enfin du corridor biologique. Dans ce cadre, le projet stipule que ces aires sont structurées en trois zones : il s'agit des zones centrale, tampon et de transition, tout en précisant que l'initiative du classement d'un territoire en aire protégée doit être prise par les administrations publiques ou les collectivités locales, en adressant à la Commission nationale des aires protégées (devant être instituée) une demande de classement. Pour ce qui est de la gestion des aires protégées, l'article 32 énonce qu'elle relève d'un établissement créé à l'initiative de l'autorité ayant procédé au classement de l'aire protégée concernée selon les modalités fixées par la législation et la réglementation en vigueur. Le projet de loi contient, en outre, des dispositions pénales (emprisonnement et amende) en cas de non-respect de la loi. Le projet de loi mandate les officiers et agents de police judiciaire à mener des recherches sur les infractions aux dispositions de la présente loi.