L'exécutif européen a apporté, hier , son soutien à la commissaire Viviane Reding (Luxembourg), qui est dans le collimateur de la France après avoir durement critiqué les renvois de Roms, en affirmant qu'elle parlait "au nom de la Commission" tout entière. "Mme Reding parle au nom de la Commission" européenne, a déclaré, lors d'une conférence de presse, la porte-parole de l'exécutif européen, Pia Ahrenkilde. Pressée de questions par les journalistes sur le fait de savoir si le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, soutenait l'initiative de sa commissaire à la Justice et aux Droits fondamentaux des citoyens, elle a ajouté que les travaux en cours pour évaluer l'attitude de la France "étaient faits en coordination avec le président". De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé mardi son "étonnement" des déclarations critiques de la Commissionnaire européenne à la justice et aux Droits fondamentaux Viviane Reding au sujet des Roms. Mme Reding a menacé mardi à Bruxelles que la Commission européenne va lancer une procédure d'infraction contre le gouvernement français au sujet des Roms. "Nous ne pensons pas que c'est avec ce type de déclaration que nous pourrons améliorer le sort et la situation des Roms qui sont au coeur de nos préoccupations et de notre action", a déclaré le porte-parole du ministère Bernard Valero, en ajoutant que "l'heure n'est pas à la polémique". Il a souligné que "l'heure est au travail en faveur de la population des Roms. C'est dans cet esprit et avec cet objectif que nous travaillons très étroitement avec les autorités de Bucarest". La France a durci récemment sa politique envers les Roms et les gens de voyage, accusés d'avoir provoqué des problèmes sociaux et surtout sécuritaires, après des incidents de violences survenus fin juillet à Saint-Aignan (nord-ouest), où une gendarmerie a été attaquée par des Roms à la suite de la mort d'un jeune membre de leur communauté lors d'une course-poursuite avec les gendarmes.