L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) initie, à partir d'Abidjan, une campagne de communication et de sensibilisation sur "le nouveau cadre harmonisé" des finances publiques dans son espace. La campagne se fait par le biais d'un séminaire ouvert lundi au profit des acteurs nationaux des finances publiques ivoiriennes. La nouvelle reforme budgétaire vise à instituer de nouvelles règles pour l'élaboration, l'exécution et le suivi du budget de l'Etat afin d'améliorer l'efficacité de la dépense et, à travers elle, les politiques publiques. Cette réforme budgétaire au sein des Etats de l'espace UEMOA met l'accent sur les résultats concrets attendus de la mobilisation et l'utilisation des moyens financiers et non plus sur les moyens financiers eux-mêmes à travers des innovations majeures comme la déconcentration de l'ordonnancement, les compétences du ministre des finances, le principe de la fongibilité des crédits et la réforme des contrôles. L'orientation de la gestion dirigée vers des résultats prédéfinis constitue le coeur de la réforme et doit amener les administrations publiques à reformer leurs organisations et leurs modes de fonctionnement basés sur la programmation pluriannuelle, le renforcement de la transparence et la réforme des modes de gestion, indique-t-on. L'atelier de communication et de sensibilisation sur la directive de l'UEMOA N°01/2009/CM/UEMOA, portant code de transparence dans la gestion des finances publiques s'adresse principalement aux acteurs de la finance, parlements et aux organisations de la société civile. Il fait partie des dispositions contenues dans ladite directive, en ce qui concerne la compréhension des acteurs sur l'opportunité d'une harmonisation de la réforme des finances publiques au sein de l'UEMOA. L'atelier revêt des caractères particuliers, pour deux raisons principales : il s'agit d'une part des impératifs communautaires et d'autre part des défis à relever à l'échelle nationale dans le contexte actuel de normalisation de la situation socio-politique et de la reprise économique post-crise. S'agissant des impératifs communautaires, l'adoption de la nouvelle directive s'inscrit dans une vision d'intégration régionale. C'est l'une des conditions pour garantir une meilleure compréhension, faciliter les transpositions et rendre aisée la mise en œuvre effective du nouveau cadre de gestion des finances publiques. A l'ouverture, de l'atelier, El Adj Abou Sakho, commissaire à l'UEMOA a fait une présentation des enjeux qui découlent de la nouvelle directive. Durant les cinq jours, il aura la possibilité d'expliquer tout afin que chacun s'en imprègne.