Les ministres arabes des Affaires étrangères soutiennent la position des Palestiniens de se retirer des négociations directes avec Israël si ce dernier reprend les activités de colonisation après le 26 septembre, a déclaré jeudi au Caire le ministre palestinien des Affaires étrangères Riayd al-Malki. "Les Palestiniens sont préoccupés par les intentions d'Israël envers les pourparlers directs. Pourtant ils sont allés aux négociations dans l'espoir qu'une percée serait faite compte tenu des intentions sérieuses montrées par l'administration américaine", a dit le chef de la diplomatie palestinienne en marge d'une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe au Caire. "Nons penson que les Etats-Unis sont sérieux pour surmonter cet obstacle (colonisation)", a-t-il dit. Le moratoire de dix mois sur le gel de la colonisation en Cisjordanie annoncé en novembre 2009 par le gouvernement israélien prendra fin le 26 septembr. Les Palestiniens menacent de se retirer des négociations directes si Israël ne prolonge pas le gel de la colonisation. Les ministres arabes ont discuté lors de leur réunion d'un projet de résolution rejettant toutes les mesures unilatérales israéliennes visant à changer la réalité démographique des territoires palestiniens occupés et demanant au président américain Barack Obama de s'en tenir à son appel à un gel total de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Notons que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré jeudi que faire la paix au Moyen-Orient est possible, appelant les pays de la région à tout faire pour réaliser la paix. Lors d'une conférence de presse tenue à Amman au terme de sa rencontre avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh, Mme Clinton a dit que le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu étaient sérieux et engagés à la paix et qu'ils s'efforçaient de trouver un terrain commun dans les négociations de paix. "Je suis convaincue que les dirigeants palestinien et israélien puissent s'entendre sur la création de deux Etats pour deux peuples vivant dans la paix et la sécurité", a affirmé Mme Clinton. Elle a souligné par ailleurs l'importance du plan de paix arabe pour réaliser une paix durable et globale au Moyen-Orient. Le plan de paix arabe, adopté lors du sommet arabe de Beyrouth de 2002, propose de normalisre les relations entre les pays arabes et Israël en échange de retrait des territoires occupés par Israël en 1967. M. Judeh a réaffirmé de son côté le soutien de la Jordanie aux négociations directes palestino-israéliennes qui devront conduire à la création d'un Etat palestinien indépendant vivant côte-à-côte avec Israël dans la paix et la sécurité. Pour sa part, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas déclaré jeudi, en recevant à Ramallah la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qu'"il n'y a pas d'autre possibilité que les négociations". La patronne de la diplomatie américaine a expliqué la veille que les dirigeants israélien et palestinien s'étaient "mis sérieusement au travail" sur les dossiers-clés des pourparlers de paix. Mais elle n'a donné aucun indication précise laissant penser à une prochaine résolution de la crise qui menace au sujet des implantations juives de Cisjordanie. Les Palestiniens menacent de claquer la porte des pourparlers à peine relancés si Israël reprend les constructions dans ces implantations, après l'expiration d'un moratoire à la fin du mois, le 26 septembre. "Nous savons tous qu'il n'y a pas d'autre possibilité que les négociations, donc nous n'avons pas d'autre choix que de poursuivre ces efforts", a expliqué jeudi, Mahmoud Abbas. Il n'a pas précisé si les discussions continueraient en cas de reprise des constructions d'implantations. Hillary Clinton n'a pas mentionné cette question jeudi. Elle devait rencontrer au cours de la journée le roi Abdallah de Jordanie.