Le représentant de l'Union des paysans algériens (UPA), Abdelkrim Lebcir, a mis en exergue l'expérience algérienne en matière de lutte contre la sécheresse et la désertification et la préservation de l'environnement lors de la conférence régionale maghrébine sur les défis des changements climatiques, tenue à Tunis. Approché par l'APS en marge de la conférence, le représentant de l'UpA a indiqué que cette expérience "pionnière" se base sur la construction de barrages et de bassins au niveau de toutes les wilayas afin de fournir l'eau potable et l'eau destinée à l'irrigation de manière à faire face à la sécheresse et la désertification. S'agissant de la préservation de l'environnement, l'intervenant a évoqué les efforts déployés par l'Algérie visant la mise en œuvre des clauses de la convention internationale sur la pollution appelant à construire des stations de traitement des eaux usées dans les villes arabes d'ici 2012. Par ailleurs, M. Labcir a appelé les médias maghrébins à se mobiliser en vue sensibiliser au phénomène du réchauffement climatique et ses retombées, telles que la sécheresse et la désertification. Dans ce contexte la conférence a recommandé la nécessité de fournir des "réserves" d'eaux pluviales en construisant des barrages, des puits et en utilisant la technique "goutte à goutte" et l'irrigation complémentaire. Tenue à Tunis, la conférence régionale maghrébine sur les défis des changements climatiques s'inscrit le cadre des préparatifs du Forum africain prévu en octobre au Burkina Faso. Par ailleurs, Fatima Maameri, chercheur algérienne, a mis en exergue l'expérience algérienne dans le domaine de la préservation des ressources génétiques végétales et animales en vue de garantir la sécurité alimentaire et de mettre un terme à la dépendance alimentaire. Dans une déclaration en marge de la conférence sur le renforcement des capacités des pays maghrébins en matière de préservation des gènes végétaux et animaux tenue à Tunis, Mme Maameri a indiqué que l'Algérie a réalisé des "avancées considérables" dans ce domaine citant le Programme national d'amélioration et de diversification de la production végétale. Mme Maameri, chercheur au laboratoire des ressources génétiques végétales et membre du Comité scientifique consultatif sur la banque de gènes, a rappelé les recherches effectuées en Algérie, notamment dans le domaine de la caractérisation et des plantes médicinales aromatiques et les fourrages. Elle a en outre affirmé que la création d'une banque de gènes à Baraki permettrait d'intensifier les essais et recherches dans le domaine de la préservation des gènes permettant ainsi de hisser le niveau de la production agricole et animale et de garantir la sécurité alimentaire. Mme Maameri a souligné l'importance de la création de ce "pôle", du fait qu'il consacre le développement continu des ressources génétiques et contribue à la concrétisation des recherches scientifiques sur le terrain. S'agissant des résultats de l'atelier, elle a affirmé que ces résultats ont permis l'échange d'expériences entre les pays maghrébins, permettant ainsi un impact positif sur les activités de la banque de gènes d'Alger. Un atelier régional maghrébin s'était ouvert mardi à Tunis sur la préservation des gènes végétaux et animaux, avec la participation de plusieurs experts, chercheurs et techniciens en provenance des pays maghrébins.