Avec une production totale de 37% des besoins en médicaments, l'Algérie est dans l'obligation de développer son industrie pharmaceutiques. Dans ce sens, la filiale du groupe mondial de fabrication de produits pharmaceutique, Sanofi Aventis veut renforcer sa présence en Algérie. Selon le quotidien électronique TSA, le directeur général du groupe pharmaceutique français, Chris Viehbacher, devra annoncer, le 6 octobre prochain à Alger, un investissement de 80 millions d'euros dans un projet industriel d'une capacité de production de 100 millions d'unités par an. L'annonce se fera en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia et des ministres de la Santé, Djamel Ould Abbès et de l'Environnement Cherif Rahmani ainsi que l'Ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt. C'est un investissement classé d'excellent, dans la mesure de réduire les importations de l'Algérie qui ont atteint "deux tiers de ses besoins en médicaments", un chiffre révélé il y a un mois par le ministre de la Santé. Ainsi, pour minimiser la facture pharmaceutique algérienne, le ministre a tablé sur deux facteurs: une hausse de la production nationale et aussi un plus grand recours aux médicaments génériques. Il en appelle également à une utilisation plus rationnelle des médicaments. A ce propos, il faut savoir que les Algériens sont aujourd'hui les plus grands consommateurs de médicaments en Afrique. Face à cette situation, l'Etat a pris la décision dernièrement d'obliger les laboratoires pharmaceutiques étrangers d'investir dans la production de médicaments en Algérie et interdire l'importation des médicaments et produits pharmaceutiques fabriqués localement. C'est ainsi que le groupe public Saidal et le groupe français Sanofi Aventis ont relancé leur filiale commune Winthrop Pharma Saidal (WPS), dont la direction a été confiée à Bernard Faude. L'objectif principal de cette réactivation est la production de médicaments génériques en Algérie. Pour ce qui est de la future usine du groupe français, qui interviendra afin de diminuer progressivement les importations pour arriver, en 2014, à une production nationale couvrant 70% des besoins, contre 37% actuellement, elle sera implantée dans le pôle pharmaceutique de la ville nouvelle de Sidi Abdellah à 25 km à l'ouest d'Alger. Ainsi, Sanofi Aventis, leader du marché pharmaceutique en Algérie, a bénéficié récemment d'une assiette foncière de 60.000 m2. Le groupe français rejoint désormais les firmes jordanienne, Hikma, et saoudienne, El Kendi, déjà implantées dans cette zone considérée comme étant le plus grand pôle pharmaceutique du pays. Par ailleurs, Chris Viehbacher, qui a lancé pas moins de 33 partenariats ou acquisitions dans le monde depuis son arrivée à la tête de Sanofi en décembre 2008, profitera de sa présence en Algérie pour d'installer, officiellement, Thierry Lefbvre, à la tête de la filiale locale, en remplacement de Bernard Faure. Le nouveau directeur général de Sanofi Aventis Algérie est connu pour être un spécialiste du secteur de la distribution de médicaments en France. En outre, à titre de rappel, le laboratoire Sanofi Aventis est déjà présent en Algérie depuis longtemps avec deux usines, réalisées en partenariat avec des opérateurs algériens, à Ain Bénian et Oued Semmar, avec des productions respectives de 12 et 18 millions d'unités, tous médicaments confondus.