Les génériques représentent seulement 15% de la consommation globale de médicaments. L'Algérie est un grand consommateur de médicaments. La facture importation a atteint, en 2005, près de 1 milliard de dollars, soit un doublement par rapport à l'année 2000. C'est le premier marché pharmaceutique du Maghreb. La production locale (33% du marché) est insuffisante. Elle ne répond pas aux besoins de la population. Elle est peu diversifiée et à faible valeur ajoutée : 70% des spécialités pharmaceutiqures sont importées. Tels sont les constats dressés par la fiche de synthèse sur le marché algérien du médicament, élaborée par la mission économique de l'ambassade de France à Alger. Le document recense trois types de structures pharmaceutiques en Algérie : les unités de fabrication appartenant à des laboratoires internationaux (Sanofi-Aventis, GSK), les unités de fabrication du groupe Saidal qui réalisent 42% de la production nationale. Ce dernier a engagé différents partenariats avec des laboratoires étrangers sous forme de joint-ventures (Aventis, Pfizer ou la jordanienne Dar El-Dawa) ; les unités mises en place par les opérateurs privés locaux : on dénombre 54 unités de fabrication de produits pharmaceutiques dont 38 de médicaments (sur ce total, 7 appartiennent au groupe public Saidal et 2 en association avec Saidal). Le document observe que ces unités privées ne correspondent pas, pour la plupart, aux normes internationales et ne pourront pas, sans amélioration conséquente, servir de base à une industrie locale moderne et performante. Il estime que la production locale devrait connaître une forte croissance en raison du nombre de projets d'investissement privé en cours de réalisation (94 en 2005). “Une gamme de 310 médicaments en production locale, dont 60% essentiels, est déjà recensée. Avec 70% de parts de marché, la France est le premier fournisseur en produits pharmaceutiques avec des importations de l'ordre de plus de 523 millions de dollars en augmentation de 7,7% par rapport à 2004. On recense 58 importateurs de médicaments qui réalisent plus de 70% du total des importations. La consommation était en 2005 de 700 millions d'unités/vente, soit 1,8 unité/vente par habitant et par mois contre 370 millions d'unités/vente pour 1,15 unité/vente. En 2002, les génériques représentaient en valeur 56% des ventes en officines et 64% en quantité. Les génériques représentent 15% de la consommation globale de médicaments”. Synthèse N. R.